Étude : Pertes Agricoles en Tunisie dues aux Risques Climatiques

Une étude récente, publiée par la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) et le ministère tunisien de l’Agriculture, met en lumière la nécessité de stratégies ciblées pour gérer les risques dans les chaînes de valeur céréalière et oléicole en Tunisie. L’évaluation des risques systémiques dans la chaîne céréalière a identifié 26 risques majeurs, principalement d’origine climatique. Parmi ceux-ci, le raccourcissement du cycle de développement des céréales, avec une fréquence de 16,7 %, pourrait entraîner une perte moyenne de 372 000 tonnes, soit 473 millions de dinars tunisiens.

La sécheresse agricole sévère à extrême, également à 16,7 % de probabilité, est susceptible de causer une perte moyenne de 344 000 tonnes, représentant un coût d’environ 393 millions de dinars. De plus, l’avancement de la date de maturation des céréales, avec une probabilité de 14,3 %, pourrait aboutir à une perte de 556 000 tonnes, soit 679 millions de dinars.

Dans la chaîne de valeur oléicole, 21 risques ont été identifiés. Les principaux défis incluent la non-satisfaction des besoins en froid des oliviers, la sécheresse et la hausse des prix à la production. Le risque de non-satisfaction en froid pourrait entraîner une perte de 305 000 tonnes, soit une baisse de 37,7 % de la production nationale d’olives à huile, avec un coût estimé à 1 155 millions de dinars. La sécheresse sévère, avec une probabilité de 24,4 %, pourrait causer une perte de 354 000 tonnes, coûtant environ 1 338 millions de dinars.

L’étude souligne la vulnérabilité des agriculteurs et des collecteurs face aux risques climatiques et d’intrants. Pour atténuer ces risques, des actions stratégiques sont recommandées, telles que le développement de produits d’assurance climatique et l’amélioration de l’approvisionnement en semences adaptées. Dans le secteur oléicole, la création d’un groupement interprofessionnel et la mise en place d’un observatoire des marchés sont suggérées pour renforcer la résilience de la chaîne.

Enfin, l’étude appelle à des investissements dans des systèmes d’observation climatique et à la création d’un environnement favorable aux investissements privés, en renforçant les subventions pour des pratiques agricoles durables et en améliorant l’efficacité des systèmes d’irrigation.

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