La Commission économique pour l’Afrique a récemment diffusé un rapport approfondi concernant les progrès économiques et sociaux au sein du continent africain, offrant des perspectives positives pour 2024. D’après ce dossier, l’Afrique est en bonne voie de placer cinq de ses pays parmi les économies affichant les taux de croissance les plus élevés mondialement. Le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont en tête de liste, jouant un rôle clé dans cette impressionnante croissance économique.
La progression remarquable du Niger et du Sénégal est principalement attribuée à un essor considérable dans le domaine des hydrocarbures, caractérisé par une hausse de la production et des exportations. Pour le Niger, cette avancée est en outre portée par un redémarrage remarqué de l’agriculture et un accroissement dans la production de pétrole brut, favorisant ainsi le secteur des transports. Il est toutefois important de souligner la sensibilité de l’économie du Niger face aux conditions climatiques variables et aux conséquences des turbulences politiques récentes.
Le Sénégal, quant à lui, profite d’un dynamisme accru grâce à un accroissement des projets d’infrastructures et privés. Pourtant, le contexte politique doit être minutieusement observé, particulièrement en raison des élections prévues dans divers pays africains, susceptibles d’affecter la stabilité et le progrès économique à brève échéance.
Adam Elhiraika de la CEA a mis en avant la croissance économique florissante de la Côte d’Ivoire, de la RDC et du Rwanda, encouragée en grande partie par les investissements dans le secteur des infrastructures, l’essor du tourisme, une industrie minière robuste et les efforts de diversification économique. La RDC, spécifiquement, pourrait tirer avantage de l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et d’un secteur agricole vigoureux, intégrés dans une politique nationale visant à augmenter les dépenses sociales et d’investissement.
Le développement du Rwanda est propulsé par la consommation et l’investissement privés, tandis que la Côte d’Ivoire bénéficie d’une augmentation des investissements, soutenue par des réformes du marché et un climat des affaires en amélioration. Ces évolutions bénéficient d’une consommation privée solide, partie grâce à une inflation bien contrôlée.
Cependant, le rapport met en lumière le fait que, malgré ces perspectives prometteuses, la croissance sur le continent africain demeure précaire et en dessous de ses capacités maximales. Pour réaliser les Objectifs de développement durable et les visions de l’Agenda 2063, il est crucial de procéder à des ajustements importants dans la politique budgétaire et monétaire et de réitérer l’engagement à corriger les déséquilibres internes et externes, ainsi qu’à s’attaquer aux problèmes d’inflation et d’endettement.
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