La ministre de l’Éducation, Salwa Abbassi, a annoncé ce samedi 8 juin 2024, un total de 231 cas de fraude enregistrés depuis le début de la session principale de l’examen du baccalauréat, démarrée mercredi dernier.
Dans une déclaration à la radio Diwan FM, la ministre a précisé que 60 cas de triche ont été détectés le premier jour, et 99 le deuxième jour. Elle a également souligné que certaines régions, telles que Sfax et les gouvernorats côtiers, ont enregistré des cas de fraude cette année, alors qu’aucune infraction n’avait été signalée l’année précédente. Une autre région a même battu un record avec 45 cas de triche en seulement trois jours, bien que la ministre ait refusé de révéler le nom de ce gouvernorat.
En revanche, les gouvernorats de Tataouine et de Zaghouan n’ont signalé aucun cas de fraude.
La ministre a également révélé qu’un lycée avait détecté 17 cas de triche via des téléphones portables, dont une élève qui avait communiqué avec plus de 12 groupes Facebook privés durant les premiers jours des examens. Cette découverte a été faite lors d’une visite du directeur de cabinet. Tous les surveillants impliqués seront soumis à une enquête lundi.
Les opérations de surveillance et d’infiltration ont montré l’implication de certains enseignants, ainsi que de réseaux Facebook opérant moyennant des paiements allant jusqu’à 350 dinars par matière.
Création d’une Équipe de Cybersécurité
La ministre de l’Éducation a annoncé la formation d’une équipe de cybersécurité pour pirater les pages et groupes aidant à la fraude. Elle a également mentionné que les dispositifs de brouillage achetés les années précédentes étaient défectueux et inutilisables.
La solution, selon la ministre, réside dans la collaboration avec des entreprises de sites web comme Meta pour fermer ces pages, en les traitant comme des pages promouvant le terrorisme. Elle a également suggéré de collaborer avec des entreprises de télécommunications étrangères pour contrôler les réseaux de communication durant les examens nationaux.
Certaines pages ont déjà été infiltrées et démantelées, et des membres de ces réseaux ont été arrêtés. Une élève a même dû subir une opération pour retirer un dispositif de triche de son oreille.
Enfin, la ministre a précisé que toutes les techniques de fraude détectées étaient électroniques. Cette année, des outils avancés ont été utilisés pour détecter les tricheries. En cas de suspicion, l’élève peut terminer son examen avant d’être fouillé, tout en respectant son intégrité physique.