Le député Mohamed Ali Fenira, membre de la Commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a annoncé le mardi 25 juin 2024 que les champs pétroliers d’Ashtart et de Rahmoura devraient revenir à l’État tunisien. Cette déclaration a été faite lors de son intervention sur la station de radio IFM, mettant en lumière une étape importante pour la souveraineté énergétique de la Tunisie.
Expiration des Permis d’Exploitation
Les permis d’exploitation des champs pétroliers d’Ashtart et de Rahmoura, initialement attribués à des compagnies étrangères, sont arrivés à expiration. Mohamed Ali Fenira a souligné que ces champs tournent actuellement grâce aux compétences tunisiennes, prouvant ainsi que le pays dispose des capacités nécessaires pour mener à bien leur exploitation.
Opposition au Renouvellement des Contrats
Lors d’une journée de dialogue parlementaire, plusieurs députés se sont opposés fermement au renouvellement des contrats d’exploitation des champs d’Ashtart et de Rahmoura, initialement conclus il y a cinquante ans. Ils ont exprimé des préoccupations concernant la souveraineté nationale, dénonçant les engagements non tenus par les compagnies étrangères. Les députés ont souligné l’importance de récupérer le contrôle total de ces ressources naturelles cruciales pour l’économie du pays.
Potentiel Économique des Champs Pétroliers
Le champ d’Ashtart, en particulier, représente une source de revenus significative pour la Tunisie. Selon Fenira, ce champ pourrait rapporter à lui seul 200 millions de dollars au pays. Cette estimation met en lumière l’importance stratégique de ces ressources pour l’économie tunisienne et le potentiel de croissance économique qu’elles représentent.
Compétences Nationales et Investissements Étrangers
Bien que la Tunisie soit ouverte aux investissements étrangers, Fenira a précisé que cette ouverture concerne principalement le domaine de l’exploration pétrolière. La phase d’exploitation, quant à elle, devrait être gérée par des compétences nationales pour garantir une meilleure gestion des ressources et une maximisation des bénéfices pour le pays.