France : Publicité pour l’ibuprofène 400 mg interdite par l’ANSM

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en France a déclaré qu’à partir du 2 avril 2024, il sera interdit de faire de la publicité pour des médicaments contenant une dose de 400 mg d’ibuprofène destinée au grand public. Ainsi, ces produits ne pourront plus être promus dans les médias traditionnels comme la presse, la télévision, les sites web ou tout autre moyen de communication grand public.

Cette décision fait partie des efforts continus de l’ANSM pour promouvoir l’utilisation appropriée de ces médicaments en vente libre et fréquemment utilisés.

Il est recommandé d’opter pour l’ibuprofène à 200 mg en première intention, conformément aux recommandations actuelles. Malgré les avertissements de prudence dans les publicités destinées au grand public, encourageant à utiliser la dose la plus faible, soit 200 mg, il semble que les publicités pour les médicaments à 400 mg d’ibuprofène n’ont pas encouragé les patients à commencer par la dose la plus basse.

Cet arrêt s’ajoute aux mesures précédemment adoptées visant à augmenter la sécurité de ces médicaments couramment pris pour soulager douleurs et fièvres. « En décembre 2019, nous avons restreint leur accès libre en disposant les boîtes d’ibuprofène derrière le comptoir des pharmacies. Nous avons aussi ajouté un avertissement dans les notices, indiquant que la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pourrait camoufler les symptômes d’une infection bactérienne, retardant ainsi le diagnostic et le traitement », a souligné l’ANSM.

Par ailleurs, l’agence a observé une augmentation des rapports d’effets secondaires graves associés à la dose d’ibuprofène 400 mg, en parallèle d’une augmentation des publicités et des ventes de ces produits, notamment des hémorragies gastro-intestinales et des problèmes rénaux.

Le 15 février 2023, l’ANSM avait déjà publié un communiqué signalant plusieurs cas de toxicité rénale, gastro-intestinale et métabolique dans des régions où ce médicament est en vente libre. L’agence avait mentionné que « la consommation prolongée de ce médicament peut provoquer des dommages rénaux (insuffisance rénale) et une réduction significative du potassium dans le sang (hypokaliémie), pouvant entraîner une faiblesse musculaire et des troubles de la conscience, ainsi que des perforations et des hémorragies au niveau de l’estomac ou de l’intestin, et une anémie grave

Il est également à noter que ce médicament reste disponible sans ordonnance en Tunisie.

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