La fuite des cerveaux : une réalité préoccupante pour la Tunisie
Dans un récent entretien pour Midi Eco, le directeur général de l’Agence tunisienne de coopération technique, Mohamed Blidi, a abordé une problématique qui préoccupe de plus en plus la société tunisienne : la fuite des cerveaux. Il a souligné l’importance de mener des discussions approfondies et des études sur ce phénomène complexe.
Chiffres clés de l’émigration tunisienne
À ce jour, et jusqu’au 31 octobre 2024, l’ATCT a facilité l’embauche de 3 198 Tunisiens à l’étranger. Les secteurs de l’éducation et de la santé sont particulièrement en vogue, attirant une majorité des professionnels qui choisissent de quitter le pays. En effet, Blidi précise qu’il y a actuellement environ 26 000 Tunisiens travaillant à l’international, avec 31 % d’entre eux dans le secteur de la santé et 37 % dans celui de l’éducation. Les autres Tunisiens exercent dans divers domaines.
Vers une reconnaissance accrue des compétences tunisiennes
L’Allemagne se démarque comme le premier pays en quête de talents tunisiens, reflétant une tendance croissante vers l’Europe. En revanche, Mohamed Blidi a remarqué une diminution du nombre de Tunisiens émigrant vers les États du Golfe. Des pays comme la France, l’Italie et, bien entendu, l’Allemagne, montrent un intérêt grandissant pour les compétences tunisiennes, signalant un changement dans les préférences migratoires.
Conclusion
La question de la fuite des cerveaux en Tunisie ne fait que gagner en importance. Alors que les gouvernements européens semblent de plus en plus désireux d’accueillir les talents tunisiens, il est essentiel d’analyser les implications de ce phénomène pour l’avenir du pays.
