Gabon : Début d’une grève de la faim pour Ali Bongo

Le Gabon vit une période de tensions suite à la révélation par l’ex-président Ali Bongo Ondimba et ses deux fils cadets, Jalil et Bilal, de leur décision d’entamer une grève de la faim. Leur action vise à protester contre leur « détention arbitraire » et les « actes de torture » subis par plusieurs membres de leur entourage. Leur avocat a officialisé cette information le 14 mai, avant de porter plainte au tribunal de grande instance de Paris. Le gouvernement gabonais, face à ces allégations, a exprimé sa surprise et a évoqué la possibilité de poursuivre en justice pour diffamation.

Le 15 mai 2024, par l’intermédiaire de la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, l’administration gabonaise a manifesté son incrédulité quant aux charges formulées par les représentants légaux de l’ex-président. Dans une déclaration télévisée, Ndong a signalé que tant Sylvia Bongo, l’épouse, que Noureddin Bongo, le fils d’Ali Bongo, en détention, bénéficient fréquemment de visites de leurs avocats. Il a aussi été mentionné qu’Ali Bongo reçoit la visite de membres de sa famille, incluant sa mère et d’autres proches.

Réfutant ces allégations, le gouvernement

La ministre Ndong a qualifié de surprenante la nouvelle de la grève de la faim d’Ali Bongo, assurant qu’il est traité avec respect et dignité. Elle a souligné que l’équipe médicale de l’ex-président est constamment à son service et qu’il jouit de visites familiales régulières. « Il y a peu, Pascaline Bongo Ondimba, sa sœur aînée, a célébré son anniversaire chez lui, en compagnie de nombreux parents. Ces faits démontrent clairement que les déclarations des avocats d’Ali Bongo Ondimba sont infondées. L’ex-président est libre de quitter le Gabon s’il le souhaite. »

L’ancien président gabonais Ali Bongo et la ministre ont réitéré que le gouvernement envisage de prendre des mesures légales contre ceux qui propagent de telles accusations diffamatoires, nuisant à la réputation du Gabon.

Pour mémoire, Ali Bongo Ondimba, qui est le fils de l’ex-président Omar Bongo Ondimba (au pouvoir de 1967 à 2009), a été évincé par un coup d’État le 30 août 2023, juste après l’annonce de sa réélection avec 64,27% des voix aux élections générales du 26 août 2023. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ayant mené le putsch, a été déclaré président de transition deux jours plus tard.

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