Gabon : Plus de 90 % des voix en faveur de la nouvelle constitution

Les résultats préliminaires du référendum constitutionnel au Gabon, tenu le 16 novembre 2024, révèlent un large soutien à la nouvelle Constitution, approuvée à 91,80 % des voix, avec un taux de participation de 53,54 %. Ce texte marque une étape clé dans la transition politique du pays, après le coup d’État du général Brice Oligui Nguema en août 2023.

Une transition politique décisive

Le référendum avait pour objectif de valider un projet constitutionnel déjà adopté par le Parlement gabonais. Cette nouvelle Constitution vise à établir un ordre constitutionnel après le renversement du président Ali Bongo, un événement marquant qui a ouvert la voie à un retour à un système législatif et politique stable.

Les principaux changements de la nouvelle Constitution

Parmi les changements majeurs introduits par le texte constitutionnel, on note la limitation des mandats présidentiels à sept ans, renouvelables une seule fois. Il s’agit d’une avancée qui vise à garantir une alternance au sommet de l’État. Toutefois, le texte a aussi suscité des préoccupations concernant la concentration des pouvoirs entre les mains du président, notamment avec la suppression du poste de Premier ministre.

Controverse sur la limitation du nombre de candidats à la présidence

Une autre disposition qui fait débat est celle concernant l’éligibilité à la présidence. Selon la nouvelle Constitution, seules les personnes nées d’un père ou d’une mère gabonais peuvent se présenter à l’élection présidentielle. Cette règle a créé des tensions concernant la question de l’identité nationale et des critères d’exclusion, notamment en raison de son caractère jugé discriminatoire par certains.

Les promesses du général Oligui Nguema et les doutes

Malgré les avancées démocratiques et le respect du calendrier de transition, des doutes persistent sur la capacité du général Brice Oligui Nguema à respecter les principes de la nouvelle Constitution. En dépit de sa promesse de remettre le pouvoir aux civils, certains observateurs craignent qu’il ne cherche à rester au pouvoir.

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