Gabon : Stabilité des perspectives économiques malgré les récents défis rencontrés

Walid Khatib
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La conformation économique du Gabon entre 2022 et 2025 dessine un tableau d’expansion et de permanence, malgré les obstacles continus rencontrés sur les scènes mondiale et locale. Les analyses et prévisions du Fonds monétaire international (FMI) fournissent des éclairages sur l’évolution économique du pays pendant cette période.

Pour l’année 2022, le Gabon a vu son PIB réel croître modestement à 3,0%, poussé notamment par le secteur de l’or noir à hauteur de 2,5%. Les domaines hors pétrole ont démontré une vigueur avec une progression de 3,1%, signe de la diversification économique entreprise qui illustre bien la capacité de l’économie gabonaise à transcender les volatilités du marché pétrolier, un élément-clé pour sa pérennité.

L’année 2023 a été témoine d’une croissance plus nuancée du PIB réel, à 2,3%. Le secteur du pétrole a connu un léger fléchissement à 2,7%, tandis que les branches non pétrolières ont conservé une croissance stable à 2,2%. Ceci dénote une certaine stabilité économique, rappelant l’importance d’accentuer l’attention sur les secteurs hors pétrole afin de promouvoir une croissance durable.

Un des défis majeurs relevés concerne les variations du déflateur du PIB, qui indique l’évolution du niveau général des prix dans l’économie. Après une hausse notable en 2022 (+13,6%) suivie d’un recul à -7,2% en 2023, les prévisions futures affichent -0,2% pour 2024, avec une baisse plus prononcée à -1,8% en 2025. Bien que cela puisse paraître bénéfique à première vue, cela révèle aussi des inquiétudes à propos d’éventuelles pressions déflationnistes qui pourraient impacter la consommation et les investissements.

Du côté fiscal, le Gabon voit sa dette publique s’accroître progressivement, estimée à 70,5% du PIB en 2023 et devant atteindre 78,9% à l’horizon 2025. Cette situation est également marquée par un déficit budgétaire croissant, estimé à -1,8% du PIB en 2023 pour atteindre -6,4% en 2025. L’administration de la dette et du déficit fiscal sera essentielle pour préserver la confiance des investisseurs et garantir une évolution économique soutenue.

Concernant le secteur externe, une amélioration modeste du compte courant du Gabon est prévue, découlant des efforts pour équilibrer le commerce extérieur et accroître la compétitivité à l’exportation. Néanmoins, des défis demeurent, notamment une réduction des réserves internationales brutes, ce qui souligne l’importance d’une gestion économique avisée et de stratégies de diversification efficaces.

Ces perspectives dressent le portrait d’une économie gabonaise résiliente face aux défis, mettant l’accent sur la nécessité de la diversification, de la discipline budgétaire et d’une gestion adroite du secteur externe pour maintenir la stabilité et favoriser la croissance à long terme. Face à ces dynamiques, l’adoption de politiques stratégiques et d’investissements dans des secteurs clés s’avèrera cruciale pour orienter l’économie gabonaise vers un avenir prometteur.

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