Le Ghana, considéré comme un bijou de l’Afrique de l’Ouest, se trouve confronté à un dilemme économique majeur avec une perte dépassant les 122 milliards.
Le cacao, sa principale exportation et trésor national, a subi d’importants revers récemment. En conséquence, le pays affiche un important déficit commercial et des prévisions économiques préoccupantes pour l’année 2024.
Les données récentes fournies par la Banque centrale du Ghana sont révélatrices : le surplus commercial a considérablement diminué de janvier à février, chutant de 54% pour s’établir à 392,8 millions de dollars.
Cette diminution est principalement attribuable à l’effondrement des revenus générés par l’exportation des fèves de cacao.
Le Ghana, qui occupe la deuxième place mondiale dans la production de cacao derrière la Côte d’Ivoire, a observé une baisse d’un tiers de ses revenus provenant du cacao, excédant 213 millions de dollars (plus de 122 milliards de francs CFA) en deux mois seulement.
Cette crise financière est directement liée aux conditions climatiques défavorables qui ont affecté les plantations de cacao l’année précédente.
Des pluies abondantes et une humidité excessive ont encouragé l’apparition de maladies fongiques dévastatrices telles que la terrible maladie des cabosses noires. Causant la pourriture et la dégradation des précieuses cabosses, cette maladie a significativement réduit les rendements.
Ainsi, les prévisions de récolte pour 2023-2024 ont été revues à la baisse d’environ 20%, ne dépassant pas 700 000 tonnes, contrairement aux 850 000 tonnes initialement attendues. Un coup dur pour l’économie du Ghana.
De plus, cette réduction de l’offre a entraîné une augmentation des prix mondiaux du cacao, avec une tonne se négociant maintenant à plus de 8900 dollars à New York. Malheureusement, cette hausse des prix n’a pas suffi pour pallier les pertes encourues.
Si le Ghana a réussi à générer des revenus importants grâce à l’or et au pétrole brut, progressant respectivement de 16% et 12,4%, ces gains n’ont pas suffi à compenser le déficit causé par le cacao.
Parallèlement, avec une augmentation de 45% des importations hors pétrole, la demande intérieure est restée forte, dégradant davantage la situation économique du Ghana.
Devant cette tempête économique, il est impératif pour les autorités de reconsidérer leur stratégie afin d’éviter un enlisement financier prolongé.
Il est maintenant essentiel de repenser le modèle économique du pays, trop dépendant des récoltes, en favorisant une diversification économique.
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