La Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) a rendu son verdict final dans l’affaire Google Shopping, infligeant une amende de 2,4 milliards d’euros à la société américaine pour abus de position dominante.
Cette décision marque la fin d’un dossier remontant à 2010, lorsque la Commission Européenne avait ouvert une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de Google.
Des Pratiques Anticoncurrentielles Avérées
L’enquête avait révélé que Google favorisait son propre service de comparaison de produits, Google Shopping, en présentant ses résultats de manière avantageuse dans les pages de recherche.
Les concurrents, en revanche, étaient relégués à des résultats génériques, moins visibles et souvent rétrogradés par des algorithmes d’ajustement.
Un Impact Négatif sur la Concurrence et les Consommateurs
Selon la CJUE, ces pratiques ont non seulement nui aux concurrents de Google, mais aussi aux consommateurs.
Le droit européen interdit les comportements des entreprises en position dominante qui restreignent la concurrence et causent un préjudice aux autres entreprises et aux consommateurs.
La Commission européenne avait initialement infligé l’amende en 2017, une décision confirmée par la Cour en 2021 et de nouveau validée ce 10 septembre.
Une Série de Déboires Judiciaires pour Google
Ce verdict s’ajoute à une série de mauvaises nouvelles judiciaires pour Google. En 2018, la société avait déjà été condamnée à une amende de 4,3 milliards d’euros pour abus de position dominante avec son système d’exploitation Android.
Plus récemment, en mars, la Commission européenne a ouvert une nouvelle enquête pour violation potentielle du Règlement sur les marchés numériques (DMA).
Une Surveillance Internationale Accrue
Les problèmes de Google ne se limitent pas à l’Europe. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, le géant du numérique est sous le coup de plusieurs enquêtes qui pourraient aboutir à des mesures drastiques, y compris un possible démantèlement.
Un procès en Virginie, ouvert récemment, porte sur des accusations similaires d’abus de position dominante dans le secteur de la publicité numérique.
De son côté, l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a également publié un rapport accusant Google de manipuler les enchères publicitaires pour favoriser ses propres plateformes.
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