La saison des semis se poursuit en Tunisie jusqu’à la fin de l’année, a indiqué Amor Saadaoui, responsable de la production végétale à la délégation régionale de développement agricole de Kasserine, soulignant la mise en place d’un programme spécial de financement pour le secteur des céréales via la Banque Tunisienne de Solidarité, offrant des prêts directs à un taux d’intérêt de 5 % sans garanties bancaires ni financement propre.
À ce jour, 21 prêts ont été accordés pour une superficie de 66 hectares, pour un coût total de 112 000 dinars, tandis que 108 demandes sont en cours d’examen, selon Saadaoui.
Il affirmé que, pour la saison agricole 2024-2025, le secteur des grandes cultures à Kasserine s’étend sur 85 000 hectares, dont 80 000 hectares en culture pluviale, avec 30 % situés dans la délégation de Thala, et 5 000 hectares en culture irriguée, dont 30 % dans la délégation de Foussana.
La saison des semis d’orge a débuté en octobre, couvrant 12 100 hectares à ce jour, tandis que celle du blé a commencé fin octobre 2024, avec 1 100 hectares semés.
Les conditions climatiques ont été favorables, avec des précipitations allant jusqu’à 116 mm à Foussana et entre 50 et 33 mm dans le nord de la région, notamment à Thala, Jedlian, et El Ayoun, a marqué le responsable.
Cependant, le manque de semences reste un défi majeur, malgré un approvisionnement progressif face à une forte demande, a ajouté Saadaoui, précisant que les besoins de la région en semences sont estimés à 30 000 quintaux d’orge et 6 000 quintaux de blé dur.
Le ministère de l’Agriculture a approuvé 10 000 quintaux d’orge, dont 8 400 ont déjà été fournis, ainsi que 2 100 quintaux de blé dur. Des promesses d’approvisionnement supplémentaire de 6 000 quintaux devraient porter les semences de blé à 15 000 quintaux et celles d’orge à 14 000 quintaux.
Les services agricoles ont également prévu des programmes de soutien aux agriculteurs, incluant des journées d’information sur la préparation des terres, le choix des variétés, la fertilisation et l’irrigation.
En collaboration avec l’Institut National des Grandes Cultures, des échantillons d’engrais ont été prélevés pour analyse, afin de garantir une fertilisation optimale.
TAP
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