HAICA rompt le silence : un appel à la libération des journalistes

Dans une déclaration publiée aujourd'hui, jeudi 23 mai 2024, les membres du Conseil de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle et de l'Information (HAICA) ont souligné que la limitation de la liberté de la presse ne se limite pas à une question sectorielle.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, jeudi 23 mai 2024, les membres du Conseil de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle et de l’Information (HAICA) ont souligné que la limitation de la liberté de la presse ne se limite pas à une question sectorielle.

Elle constitue avant tout une violation du droit des citoyens à l’information et du droit à une pluralité médiatique qui garantit l’accès à différentes opinions.

La déclaration a souligné l’importance de l’obstacle au processus de réforme en entravant le fonctionnement du Conseil de la HAICA, qui dépasse la régulation du paysage audiovisuel pour porter atteinte aux droits et libertés des Tunisiens, et compromet les valeurs de pluralisme dans les médias.

Les membres de la HAICA ont dénoncé les poursuites considérées comme confuses à l’encontre des journalistes et des professionnels des médias, conformément au décret n° 54 de 2022, ainsi que la multiplication des mesures restrictives de liberté à leur encontre et la prédominance de l’approche sécuritaire, excluant les professionnels de la profession au profit des partisans du pouvoir, qu’ils aient été actifs dans le domaine avant ou après la révolution de 2011.

Dans cette situation, la HAICA a demandé au Président de la République d’abroger le décret n° 54 de 2022, qui restreint les droits de vote, et d’utiliser ses pouvoirs constitutionnels pour libérer les journalistes emprisonnés pour avoir exercé leur profession.

La déclaration a également appelé le Président de la République à nommer un nouveau président de l’instance régulatrice doté de compétences et d’indépendance conformément aux dispositions du décret n° 116, mettant en garde contre le recours à la création de structures alternatives à l’instance régulatrice indépendante, qui ne ferait que confirmer la régression des acquis de la liberté d’expression et du droit à la divergence en tant qu’éléments essentiels de la révolution tunisienne.

Les membres de la HAICA ont chargé les députés de l’Assemblée du Peuple de la responsabilité historique de garantir la liberté du travail journalistique et de protéger les journalistes contre l’arbitraire du pouvoir exécutif en adoptant des lois soutenant la protection des droits et des libertés et garantissant la pluralité et la diversité dans l’espace public.

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