Hausse des températures : une menace d’inflation climatique selon les experts

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Le mois de juin en cours a été marqué par une hausse de température sans précédent, avec des relevés thermiques records avant même d’atteindre le pic de la vague de chaleur habituellement associée au mois de juillet.

Les experts en climatologie et les observateurs environnementaux prévoient de nouvelles moyennes de températures jamais enregistrées auparavant.

Selon les déclarations de Hamdi Hached, expert en changements climatiques, lors de l’émission “Expresso” du mardi 18 juin 2024, la première semaine de juin 2023 a connu des températures inédites depuis 125 000 ans, atteignant 17,23 degrés Celsius.

Hached a précisé que les températures des trois derniers jours de juin ont enregistré des chiffres records par rapport aux moyennes habituelles, avec une moyenne de 16,8 degrés.

L’expert climatique Hamdi Hached a également souligné l’impact significatif des changements climatiques sur l’économie, mentionnant que le dernier rapport de l’Institut arabe des chefs d’entreprises a révélé que “l’inflation climatique” coûte 0,9% au budget de la Tunisie, un chiffre qui pourrait atteindre 1,4% l’année prochaine.

Hached a mis en garde contre les risques des activités économiques en plein air sur la santé en raison de l’augmentation des températures, en soulignant leur impact négatif sur les populations vulnérables et la possibilité de décès.

Mesures pour réduire les effets des changements climatiques

L’expert en changements climatiques, Hamdi Hached, a insisté sur l’importance de la transition vers des énergies renouvelables à faible empreinte carbone, en mettant l’accent sur la nécessité d’investir massivement dans la végétalisation urbaine à travers la création de ceintures vertes.

Il a expliqué que ces ceintures contribuent à réduire les températures et agissent comme des climatiseurs naturels, une approche déjà adoptée par plusieurs villes européennes.

Selon Hached, la situation actuelle nécessite une révision des priorités économiques et une réorientation des politiques agricoles, étant donné que 80% des ressources en eau sont utilisées dans le secteur agricole.

Il a souligné la nécessité de restructurer la carte agricole et d’éviter la mauvaise gestion et une gouvernance faible. Il a noté que de nombreuses cultures, comme les légumes et les fruits, souffrent de détériorations dues à la hausse des températures.

Hached a également abordé l’orientation de l’État vers le dessalement de l’eau de mer, jugeant cette option nécessaire, mais coûteuse en termes d’énergie et ayant des impacts environnementaux nuisibles. Il a affirmé la nécessité de trouver des solutions pour rendre cette approche moins dommageable pour l’environnement et moins énergivore.

Parmi les autres mesures, Hached a appelé à renforcer la consommation écologique en se concentrant sur les produits locaux et de saison, et en évitant les produits emballés qui contribuent à la pollution environnementale.

Il a insisté sur la nécessité d’adopter une mentalité de consommation respectueuse des ressources en eau et en énergie.

Express FM

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