La situation de crise dans la mer Rouge a occasionné des besoins conséquents de ravitaillement au cours du premier trimestre 2024 pour les ports situés en Méditerranée. La reconfiguration des trajets des porte-conteneurs, qui ont préféré emprunter le Cap de Bonne-Espérance, a entraîné une diminution notable de l’activité dans les ports de Méditerranée, affectant particulièrement ceux situés en Italie et en Grèce, avec peu de possibilités d’adaptation.
D’après les informations fournies par l’institut spécialisé Drewry, une baisse significative de la capacité hebdomadaire des navires a été observée dans les ports de la Méditerranée orientale et centrale durant le premier trimestre de l’année 2024. Au port italien de Gioia Tauro, cette baisse a été de 18 %, tandis qu’elle a surpassé 30 % au port grec du Pirée.
En ce qui concerne le mois de janvier 2024, les activités de manutention au terminal à conteneurs du Pirée ont vu une régression de 13 % par rapport à l’année précédente, alors que le volume de trafic au terminal à conteneurs du Canal de Suez a diminué de 26 %. À Malte, et plus précisément au port de Marsaxlokk, fréquemment visité par les croisiéristes internationaux, cette réduction a atteint les 25 %.
Une majorité des bateaux a été redirigée autour de l’Afrique, évitant ainsi Suez. Cette décision a contribué à une baisse significative de la capacité d’accueil des navires dans les ports de la Méditerranée orientale et centrale. Néanmoins, les ports de la Méditerranée occidentale ont montré une capacité à mieux résister, comme le souligne l’analyste de Drewry. En exemples, en janvier 2024, une hausse de 11 % du volume a été enregistrée sur une base annuelle dans les deux grands ports espagnols, Valence et Barcelone.
Parallèlement, ces perturbations dans les itinéraires des porte-conteneurs ont aussi causé des modifications dans les programmes des principaux ports de la mer Rouge, où la majorité a vu des diminutions importantes de leur activité.
Commentaires
commentaires