Imane Maarifi, une infirmière française ayant passé deux semaines à Gaza, a été arrêtée et placée en garde à vue jeudi. Elle est accusée d’avoir proféré des insultes dans le cadre d’une campagne contre le salon israélien de l’investissement et de l’immobilier prévu à Paris le 8 septembre.
🔴 Imane Maarifi, infirmière française de retour de Gaza, vient d'être perquisitionnée chez elle et mise en garde à vue
En avril 2024, L'insoumission l'avait reçue pour un entretien exclusif. Son témoignage est bouleversant.
L'insoumission se joint aux appels à sa libération… pic.twitter.com/28POZ6UVTC
— L'insoumission (@L_insoumission) September 5, 2024
Selon des associations de défense des droits humains, cette arrestation a suscité un large soutien, notamment de la part de députés comme Thomas Portes, qui a exigé sa libération immédiate. Portes a rappelé que Maarifi avait témoigné à l’Assemblée nationale de la situation humanitaire à Gaza, qualifiée de “terrifiante”.
Imane Maarifi, infirmière française,qui a été à Gaza quinze jours au sein de l'hôpital européen de Khan Younès vient d’être arrêtée par la police à son domicile. Elle est désormais en GAV. Nous l’avions reçue à l’Assemblée nationale pour écouter son témoignage. Elle avait décrit…
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) September 5, 2024
Ersilia Soudais, députée du Nouveau Front populaire, a partagé une vidéo sur le réseau “X” indiquant qu’elle s’était rendue au commissariat du 8ème arrondissement de Paris pour s’assurer des conditions de garde à vue de Maarifi. Elle a également demandé sa libération.
Je me suis rendue, à la suite de mon collègue @Portes_Thomas, dans le commissariat du 8ème arrondissement pour m’assurer des « bonnes » conditions de garde-à-vue d’Imane Maarifi. Elle doit être libérée ! pic.twitter.com/IhdsAoM3ku
— Ersilia Soudais (@ErsiliaSoudais) September 5, 2024
L’organisation non gouvernementale “Révolution permanente” a dénoncé cette arrestation sur son site web, la qualifiant de campagne d’intimidation du gouvernement. L’ONG a également rapporté que Maarifi avait filmé des vidéos montrant les conditions difficiles dans les hôpitaux de Gaza, notamment des couloirs surpeuplés et du matériel médical insuffisant.
Aucune explication officielle n’a été donnée par les autorités françaises concernant l’arrestation de Maarifi, et l’affaire n’a pas eu un grand écho dans la presse française.