Le dirigeant de l’Observatoire tunisien pour les droits de l’Homme, Mustapha Abdelkebir, a signalé l’existence de tensions au passage frontalier de Ras Jedir, côté libyen. Dans ses propos relayés par Expresso ce jeudi 4 avril 2024, il a attribué ces tensions à l’action du ministre libyen de l’Intérieur, Imed Trabelsi, qui a choisi de renforcer la présence sécuritaire à ce passage frontalier, entraînant sa fermeture du côté de la Libye.
« Il n’y a pas eu de mesures extraordinaires prises par la Tunisie. Un déploiement de forces conjointes a été réalisé au niveau de Ras Jedir afin de surveiller l’évolution de la situation », a-t-il expliqué.
Selon Abdelkebir, on s’attend à ce que les activités reprennent leur rythme habituel prochainement, soulignant que le passage de Ras Jedir contribue annuellement à l’économie avec environ 90 millions de dinars, englobe des échanges commerciaux estimés à 4 milliards de dinars et voit le passage de 7 à 10 mille personnes ainsi que 5 mille véhicules par jour, incluant plus de 300 camions de transport lourd.
Il a exhorté les autorités tunisiennes à intensifier leurs efforts de collaboration pour résoudre définitivement cette situation, mettant l’accent sur les conséquences économiques significatives de la fermeture du poste frontalier de Ras Jedir.
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