La crise mondiale des produits agricoles, initiée par le phénomène climatique El Niño, s’annonce plus persistante que prévu, et les répercussions commencent déjà à se faire sentir, laissant présager des défis à venir pour la Tunisie, particulièrement dans les secteurs de la restauration et de la pâtisserie.
Le retour d’El Niño en début d’année a engendré un cycle de tempêtes et de sécheresses dans des zones de production agricole clés, notamment en Asie du Sud-Est, en Inde, en Australie et en Afrique. Les effets de la sécheresse liée à El Niño ont soutenu une augmentation des prix des produits de base tels que le sucre, le café et le cacao, et ces répercussions devraient se prolonger au cours de l’année à venir.
Le prix du cacao, ingrédient essentiel du chocolat, a grimpé de manière spectaculaire cette année, atteignant son niveau le plus élevé en 46 ans, en raison de conditions météorologiques défavorables en Afrique de l’Ouest. Similairement, le café Robusta a atteint son plus haut niveau en 15 ans, et les prix du sucre ont enregistré une hausse de 13%, atteignant un sommet en 12 ans en septembre dernier.
Pour la Tunisie, un pays importateur, cette situation annonce des difficultés dans l’approvisionnement en produits agricoles de base. Les secteurs de la restauration et de la pâtisserie pourraient être particulièrement touchés par ces hausses de prix, entraînant des répercussions potentielles sur les coûts et les marges bénéficiaires.
Alors que les experts prévoient une nouvelle augmentation des cours dans les mois à venir, les acteurs économiques tunisiens devront se préparer à une période de volatilité sur les marchés mondiaux des produits agricoles. Il est crucial de surveiller attentivement l’évolution de la situation et d’adopter des stratégies d’approvisionnement flexibles pour atténuer les impacts potentiels sur les entreprises locales.
Commentaires
commentaires