Industrie du cuir en péril.. 70% des entreprises fermées

Le secteur du cuir et des chaussures en Tunisie est confronté à une crise majeure. Selon Wajdi Dhouib, président de la chambre nationale du cuir et des chaussures, le nombre d’entreprises actives dans ce domaine a chuté dramatiquement, passant de 520 à seulement 193 actuellement, avec une tendance à la baisse continue.

Cette industrie, qui emploie un grand nombre de travailleurs, y compris des personnes en situation de handicap, est en danger de disparition.

En 2023, les exportations du secteur ont atteint une valeur de 2 252 millions de dinars, malgré les difficultés économiques mondiales.

Cependant, environ 70% des entreprises associées au cuir et aux chaussures ont cessé leurs activités, principalement en raison de l’inondation du marché par des produits importés et des chaussures d’occasion, ainsi que du manque de matières premières.

Concurrence avec le marché parallèle

Wajdi Dhouib souligne également le problème de la diminution des peaux disponibles, conséquence de la baisse de la consommation de viande et de la réduction des troupeaux.

Le secteur souffre aussi d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, aggravée par le faible attrait des centres de formation spécialisés.

Parmi les défis majeurs, on note la concurrence déloyale due au marché parallèle, la contrebande, et l’absence de régulation.

Quelles sont les solutions ?

Pour revitaliser l’industrie, Dhouib propose un contrôle rigoureux du marché local et une révision à la hausse des tarifs de référence pour l’importation de chaussures, une législation inchangée depuis les années 1990.

Il insiste également sur la nécessité de réaliser des analyses en laboratoire des échantillons sur la base des factures pour assurer la qualité et l’authenticité des produits.

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