Internes en Médecine : Vers un Boycott Face à une Pénurie Alarmante de 33% !

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Appel à un Boycott des Stages d’Internat : Une Crise au Sein des Hôpitaux Tunisiens

Beha Eddine Errabi, Vice-Président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (OTJM), a récemment incité les internes à boycotter la sélection des lieux de stage pour l’internat prévu dans les hôpitaux du Grand-Tunis, à Nabeul et à Bizerte, qui débute en janvier 2025. Cette décision fait suite à une impasse persistante entre l’OTJM, le ministère de la Santé et la faculté de médecine de Tunis concernant l’urgence d’augmenter le nombre de médecins dans ces établissements.

Une Pénurie Alarmante de Médecins

La crise actuelle est aggravée par un manque de médecins qui entraîne une surcharge de travail pour les internes. Errabi a souligné lors d’une intervention sur une radio privée que les internistes se retrouvent avec des heures de travail excessives. En effet, le nombre d’internes a chuté d’un tiers, passant de 490 en 2023 à seulement 330 en 2024. Cette diminution ne fait qu’intensifier les défis liés à l’insuffisance de personnel médical, faussant les conditions de stage déjà précaires.

Des Conditions de Travail Inacceptables

La situation est particulièrement préoccupante pour les internes, qui souffrent déjà d’un rythme de travail excessif. Pour ces derniers, le temps consacré au travail dans les hôpitaux peut atteindre jusqu’à 100 heures par semaine, alors que la moyenne dans d’autres pays est de 48 heures. Ce déséquilibre crée des situations de stress intense et de surmenage, menant à des problèmes de santé mentale parmi les jeunes médecins.

Un Appel Ignoré

Malgré les appels alarmants de l’OTJM concernant les répercussions psychologiques de cette surcharge, la faculté de médecine n’a pas semblé réceptive aux propositions visant à remédier à cette crise. Ce silence soulève des inquiétudes quant à la prise de décisions éclairées sur la formation des futurs médecins et les conditions dans lesquelles ils vont évoluer.

Cette situation souligne un besoin urgent d’action et de dialogue pour améliorer les conditions de travail et attirer plus de médecins dans le système de santé tunisien.

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