Une crise inédite pour l’armée israélienne
Le conflit qui dure depuis plus d’un an plonge l’armée israélienne dans une crise sans précédent. Alors que les troupes font face à une fatigue accumulée, les répercussions se font ressentir au sein des familles et ont des conséquences économiques impactantes. Ce moment crucial représente l’une des périodes les plus difficiles que le pays ait jamais connues.
Un engagement en déclin
Les chiffres témoignent de l’ampleur du défi : 80 000 réservistes mobilisés et 350 000 citoyens ayant répondu à l’appel depuis octobre 2023 dans un pays comptant moins de 10 millions d’habitants. Toutefois, l’enthousiasme initial s’est largement émoussé, avec une baisse de 15 % du taux d’engagement. Dans certaines unités d’élite, la diminution des effectifs est particulièrement préoccupante.
Un coût humain tragique
Le coût humain du conflit est alarmant, avec plus de 800 soldats ayant perdu la vie depuis le début des hostilités. Tandis que l’impact humain est ressenti, l’économie israélienne est en proie à des turbulences. L’année dernière, la croissance a chuté de 2 %, et les prévisions pour 2024 anticipent une nouvelle baisse de 1,5 %. De nombreuses petites entreprises ferment leurs portes, les start-ups struggle et plusieurs sociétés envisagent de quitter le territoire.
Des tensions sociales persistantes
Cette situation met en évidence les défis d’une armée qui s’appuie sur des réservistes pour mener une guerre prolongée, notamment en raison du statut particulier de la communauté ultra-orthodoxe qui reste en grande partie exemptée du service militaire. Cette question de l’engagement militaire est de plus en plus source de tensions au sein de la société israélienne.
Ainsi, l’armée israélienne se trouve aujourd’hui confrontée à des enjeux majeurs, tant sur le plan humain qu’économique.
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