Israël réaffirme son soutien à la souveraineté marocaine après “une controverse cartographique”

Dans un contexte délicat, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suscité une controverse lors de son passage sur deux chaînes françaises de télévision.


Dans un contexte délicat, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suscité une controverse lors de son passage sur deux chaînes françaises de télévision.

Au cours de l’interview, il a présenté une carte dans laquelle le Sahara était distinctement isolé du Maroc, une représentation qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Cette situation intervient alors que les relations entre le Maroc et Israël, formalisées en décembre 2020 grâce aux accords d’Abraham, connaissent une phase de consolidation.

La carte en question représentait les pays arabes en vert, tandis que le Sahara Occidental apparaissait en blanc, séparé du Maroc. Cette représentation a étonné de nombreux observateurs, surtout en tenant compte de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël en 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham, soutenus par les États-Unis. En échange de cette normalisation, Rabat avait obtenu la reconnaissance de Washington de sa souveraineté sur le Sahara Occidental.

Face aux nombreuses réactions, Israël a rapidement déclaré reconnaître officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Dans un communiqué publié en arabe vendredi dernier, le bureau du Premier ministre a affirmé : « Israël, sous la direction du Premier ministre Netanyahou, a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en 2023. »

Le lendemain de cette maladresse médiatique, le gouvernement israélien s’est empressé de réaffirmer son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, conformément à la position adoptée officiellement en 2023. Un communiqué publié en arabe par le bureau du premier ministre Netanyahu a clarifié que la carte utilisée était obsolète et a réitéré que la politique d’Israël à ce sujet demeurait inchangée

Conflit du Sahara occidental (guerre des Sables)

Le Maroc contrôle 80 % du Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, et propose de lui accorder une autonomie sous sa souveraineté. Cependant, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, aspire à créer un État indépendant dans cette région. L’ONU classe le Sahara Occidental parmi les « territoires non autonomes ».

Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont tendues, marquées par une rupture diplomatique depuis l’été 2021. Alger accuse Rabat de mener des « actions hostiles » dans le contexte du conflit autour du Sahara Occidental. En mars 2023, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les relations entre les deux pays avaient atteint un point de « non-retour ».

Les deux nations se sont déjà affrontées militairement, notamment en 1963, un an après l’indépendance de l’Algérie, et en 1976 lors d’un incident impliquant des soldats algériens transportant des aides humanitaires aux camps du Front Polisario.

Depuis lors, l’Algérie soutient fermement le Front Polisario, tandis que le Maroc propose une autonomie sous sa souveraineté pour le Sahara Occidental.

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