Le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a présenté sa démission ce vendredi 6 septembre, après avoir été impliqué dans une affaire d’adultère avec une influenceuse.
Cette liaison, révélée par Maria Rosaria Boccia, a pris une tournure politique et médiatique qui a finalement poussé le ministre à quitter ses fonctions.
Le mercredi 4 septembre, lors d’une interview sur Rai 1, Gennaro Sangiuliano a admis sa relation avec Boccia, exprimant des excuses publiques à sa femme, à la présidente du Conseil Giorgia Meloni, et à ses collègues. Initialement, Meloni avait refusé sa démission, mais face à la pression croissante, elle a fini par l’accepter.
L’affaire a éclaté lorsque Boccia a commencé à publier des documents et des témoignages confirmant leur relation sur les réseaux sociaux.
Elle a révélé que le ministre l’avait fréquemment emmenée à des événements publics sans porter son alliance et avait même envisagé de la nommer conseillère pour les grands événements, avant de finalement renoncer.
En représailles, Boccia a divulgué des preuves montrant qu’elle avait eu accès à des documents confidentiels et enregistré des conversations au moyen de lunettes connectées.
Giorgia Meloni avait tenté de minimiser l’affaire en assurant que Sangiuliano n’avait pas utilisé de fonds publics pour Boccia et qu’elle n’avait eu accès à aucun dossier sensible.
Cependant, les révélations de Boccia ont contredit ces déclarations, mettant Meloni dans une position délicate.
L’opposition de gauche a saisi l’occasion pour critiquer le gouvernement, soulignant que cette affaire affectait la crédibilité de l’exécutif.
Sangiuliano avait déjà été au centre de plusieurs controverses pour des déclarations inexactes et anachroniques, ce qui avait déjà terni son image.
Ancien militant néofasciste, journaliste et professeur universitaire, Sangiuliano avait cherché à promouvoir une vision nationaliste de la culture italienne, notamment à travers une nouvelle loi sur le cinéma visant à soutenir les œuvres retraçant l’histoire italienne.
La presse italienne s’interroge encore sur les motivations de Boccia et sur la gestion de la crise par Giorgia Meloni, mais il semble que l’épilogue de cette affaire soit enfin atteint avec la démission du ministre.
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