Le Président Kais Saïed a récemment présidé une réunion capitale au Palais de Carthage, où il a engagé un dialogue crucial avec Néji Ghandri, président du conseil bancaire et financier (CBF). L’objectif principal de cette rencontre était d’impulser une nouvelle dynamique dans le rôle des banques, à la fois privées et publiques, ainsi que des établissements financiers, dans le soutien à l’économie nationale tunisienne.
Dans son discours, le Président Saïed a vigoureusement souligné que toute implication des banques dans l’économie doit découler des choix et des orientations du peuple tunisien lui-même, et non être dictée par des influences étrangères. Il a également exprimé sa volonté de voir les banques accorder des crédits à des conditions avantageuses pour les citoyens désireux de créer leurs propres entreprises, soutenant ainsi l’entrepreneuriat local.
Une des mesures phares avancées par le Président est la suppression des frais et commissions qu’il a qualifiés d’ “injustifiés” dans certains services bancaires. Il a critiqué les contrats de crédit comportant des clauses excessives, dénonçant le fait qu’ils avantagent principalement les institutions bancaires, transformant ainsi le crédit en une forme d’ “adhésion” obligatoire pour les emprunteurs.
Par ailleurs, le Président Saïed a appelé à une contribution plus significative des banques au développement national, au-delà de leur rôle traditionnel de prêteurs aux établissements et entreprises publics. Il souhaite les voir s’engager activement dans la réalisation des projets nationaux d’importance, contribuant ainsi à l’essor économique et social du pays.
Le discours du Président ne s’est pas limité à ces points. Il a également abordé la question délicate de l’amendement de l’article 411 du Code de commerce, concernant les chèques sans provision. Il a appelé les banques à assumer leur part de responsabilité dans ce dossier, soulignant que cette démarche s’inscrit dans la lignée des pratiques adoptées dans d’autres expériences comparées.
Cette réunion marque un tournant majeur dans la politique économique de la Tunisie sous la présidence de Kais Saïed. Ses appels à une réforme profonde du système financier, à une plus grande transparence et à un engagement accru des banques dans le développement national pourraient potentiellement remodeler le paysage économique tunisien et ouvrir de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs et les citoyens. La suite des événements déterminera dans quelle mesure ces aspirations se traduiront en actions concrètes.