Durant sa visite inopinée à l’aéroport international de Tunis-Carthage, effectuée le lundi 1er 2024, le président de la République, Kaïs Saïed, a observé “plusieurs insuffisances et infractions qui existaient par le passé et qui continuent de se manifester actuellement”, d’après un document émis par le bureau de la présidence de la République.
Un point marquant de cet événement fut l’annonce par le président concernant les accords d’Open sky avec les compagnies aériennes. Kaïs Saïed a clairement affirmé que “l’espace aérien tunisien ne sera pas libre d’accès”.
En contrepartie, Kaïs Saïed a encouragé la compagnie Tunisair à redoubler d’efforts pour retrouver son prestige d’autrefois, y compris sa remise à niveau. Ce besoin s’appuie sur le constat fait par le bureau de la présidence, révélant que près de 130 membres du personnel et dirigeants ont été “engagés sur la base de diplômes non authentiques, en plus du clientélisme et des recrutements favorisant les liens d’allégeance plutôt que les compétences et qualifications réelles”.
Kaïs Saïed a insisté sur le sujet des embauches illégales avec de faux certificats, ainsi que sur l’importance de régulariser la situation des contrats de sous-traitance en intégrant ces travailleurs chez Tunisair.
Le directeur général de Tunisair, Khaled Chelly, a exprimé son engagement à redonner du lustre à la compagnie en appliquant les directives du président de la République, sollicitant son appui pour accomplir sa mission avec succès.
Kaïs Saïed a aussi réitéré que ni les institutions ni les entreprises publiques ne seront privatisées. Il considère que rien ne devrait entraver la capacité de ces entités à atteindre un équilibre financier une fois assainies et après la récupération des fonds détournés.
Dans une vidéo diffusée sur la page de la présidence de la République, il souligne : “la Tunisie ne se vend pas, pas plus que ses institutions. Toutefois, il est nécessaire de parler de la maintenance, particulièrement parce que les recrutements n’étaient pas fondés sur le mérite alors que nous disposons d’une abondance de compétences et de techniciens. Malheureusement, bon nombre de ces talents ont décidé d’émigrer”.
Concernant Tunisair, le président a révélé la vente de “nombreuses pièces détachées… à l’étranger au lieu de leur réparation”, mettant en lumière qu’ “il y avait des plans pour vendre l’entreprise par la suite”. Il a aussi confirmé qu’un avion nommé “Amilcar” a été vendu en Floride pour 200 000 dollars sans aucune formalité douanière, une situation inédite jusqu’alors.
Néanmoins, il est indéniable que depuis sa prise de poste en tant que directeur de Tunisair, Khaled Chelly a profondément œuvré et a réussi à stabiliser la situation de la compagnie aérienne nationale.
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