Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri a souligné la nécessité de mettre en place une 2e stratégie nationale pour promouvoir l’inclusion financière à moyen terme, tout en traçant des objectifs précis et assurant un suivi périodique des réalisations.
Il a mis l’accent sur l’importance d’améliorer le système de protection des consommateurs de services financiers, de manière à renforcer leur confiance, et ce à l’ouverture d’un forum organisé par la BCT et l’Observatoire de l’Inclusion Financière (OIF), le 28 mai courant à Tunis, en célébration de la journée arabe de l’inclusion financière sous le thème « Encourager l’épargne pour promouvoir l’inclusion financière».
Le Gouverneur a, à cet égard, exhorté les différentes institutions financières à se conformer aux normes de qualité en veillant à la célérité, la sécurité et la transparence dans l’exécution des transactions avec leur clientèle et à mettre en place un système de règlement des litiges suffisamment efficace et crédible pour préserver les droits et les intérêts de leurs clients, de promouvoir l’éducation financière, en particulier, parmi les jeunes, les femmes, les petites entreprises et les jeunes entrepreneurs.
Il a, aussi appelé à optimiser le recours aux technologies modernes telles que les plateformes numériques et la téléphonie mobile pour commercialiser et promouvoir les produits et services financiers.
Il s’agit de fournir des services financiers de façon ininterrompue et d’œuvrer pour la modernisation des systèmes de paiement afin de garantir l’instantanéité du paiement pour l’ensemble des moyens de paiement.
Nouri a soutenu qu’il était primordial de promouvoir l’inclusion financière dans la région arabe, notamment parmi les franges de la population et les régions marginalisées et exclues financièrement, tout en insistant sur l’importance de tirer profit des échanges d’expériences, dans le but de mettre en œuvre des politiques publiques et des plans opérationnels visant à promouvoir l’inclusion financière.
Il a, par ailleurs, souligné que les efforts fournis par les autorités et les différentes parties prenantes ont été orientés vers la modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant les services financiers, en particulier dans le domaine de la digitalisation des paiements.
Cela s’illustre, a-t-il dit, à travers l’autorisation des établissements non bancaires à exercer l’activité de paiement mobile et ce, outre la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire relatif au crowdfunding afin de diversifier les sources de financement en faveur des entrepreneurs et des startups ainsi que la création d’un environnement technologique propice à un usage étendu de la téléphonie mobile et de l’internet et ce, outre la modernisation des systèmes de paiement dans le sens de davantage de sécurité des transactions.
Et d’ajouter qu’un projet de loi a été élaboré dans le but d’enrichir le cadre juridique et institutionnel en lien avec la lutte contre l’exclusion financière de façon à soutenir la croissance, créer de nouveaux emplois et moyens de subsistance, réduire les disparités régionales et intégrer le secteur informel dans la sphère économique.
TAP