Le lundi 29 avril 2024, Luc Eyraud, directeur des études sur l’Afrique du Nord au FMI, et Aminata Touré, représentante résidente de cet organisme en Côte d’Ivoire, ont tenu une conférence de presse. Cet événement s’inscrit dans le prolongement de la divulgation du rapport annuel consacré aux perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne pour l’année en cours.
Au centre des débats, des transformations économiques importantes touchant diverses nations africaines ont été examinées. Luc Eyraud a notamment évoqué le Niger qui se démarque par une croissance économique significative, largement portée par son secteur pétrolier.
De plus, une annonce majeure de l’Alliance des États du Sahel (AES) a été discutée : leur décision de se désengager de la CEDEAO. Cette résolution amène des interrogations sur ses conséquences économiques potentielles.
Luc Eyraud a souligné que bien que cette décision n’entraîne pas une sortie de l’UEMOA, elle introduit une incertitude pouvant impacter la croissance économique à travers des répercussions sur l’investissement. Selon des analyses prévisionnelles du FMI, les répercussions commerciales pourraient être modérées grâce à des liens maintenus avec l’UEMOA.
Toutefois, les coûts de financement sur les marchés régionaux et l’impact global sur la croissance restent des points d’interrogation. Le FMI déploie des équipes dans chaque pays affecté pour évaluer en détail les conséquences de cette décision.
L’incertitude principalement ressentie par les nations de l’AES engendre confusion et préoccupations parmi les investisseurs, notamment en raison des nuances entre la CEDEAO et l’UEMOA, ce qui pourrait affecter les taux de change et les perspectives économiques.
En outre, des interruptions des échanges commerciaux et des mouvements de population sont attendues, bien que l’étendue de leur impact soit encore à définir. Les accords bilatéraux prévus par ces pays pourraient influencer l’évolution future des relations économiques régionales. Face à ces changements significatifs, le rôle des analyses minutieuses du FMI et de la communication claire par les gouvernements est primordial pour saisir les impacts et les opportunités de ces évolutions économiques en Afrique subsaharienne.