La crise politique en Libye, centrée sur le contrôle de la Banque centrale, soulève de nombreuses questions concernant les relations économiques et commerciales avec la Tunisie.
Ces interrogations s’intensifient avec l’interruption continue des échanges commerciaux au niveau du poste-frontière de Ras Jedir depuis mars dernier, ainsi que l’arrêt des mouvements de voyageurs depuis la semaine dernière en raison des manifestations et des fermetures de routes du côté libyen.
Dans ce contexte, Abdelhafidh Sakroufi, président du Conseil d’affaires tuniso-libyen, a exprimé hier, mardi 27 août 2024, ses préoccupations concernant les répercussions de la crise de la Banque centrale libyenne sur les échanges économiques avec la Tunisie.
Il a souligné que les opérations de gestion des transactions commerciales sont suspendues depuis le début de la crise de la Banque centrale libyenne, ajoutant que les retards dans le versement du budget libyen et la succession des crises pourraient entraver les objectifs d’augmentation des transactions économiques entre les deux pays.
Selon les médias locaux, Sakroufi a insisté sur le fait que les relations économiques et commerciales entre les deux nations nécessitent la levée de tous les obstacles, y compris ceux liés aux mouvements de fonds entre la Tunisie et la Libye.
La Crise de la banque centrale libyenne
Le gouvernement du Parlement libyen a déclaré l’état de force majeure sur tous les champs, ports, institutions et installations pétrolières, entraînant l’arrêt de la production et de l’exportation de pétrole jusqu’à nouvel ordre.
Il a également fait part de sa profonde inquiétude face à la répétition des attaques contre les dirigeants, employés et administrations de la Banque centrale libyenne par des groupes hors-la-loi.
Il est à noter que les médias libyens ont rapporté que des hommes armés inconnus ont enlevé Rassim Najjar, directeur de cabinet du gouverneur de la Banque centrale de Libye, ainsi que trois autres employés de la banque, en pleine crise liée à la nomination d’un nouveau gouverneur.