La fascination qu’exerce la Lune est universelle, attirant l’intérêt des grandes puissances comme la Chine, le Japon, l’Inde, la Russie, et les États-Unis, chaque nation ayant des visées ambitieuses sur la conquête spatiale. La France ne reste pas en marge de cette aspiration et a récemment annoncé le lancement prochain d’une mission inédite.
Cette initiative est le fruit d’une collaboration entre le Centre national d’études spatiales (Cnes) et l’agence spatiale chinoise (CNSA). Elle consistera à déployer un détecteur de gaz révolutionnaire sur la face cachée de la Lune. Cet instrument est l’œuvre des chercheurs de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie, établis à Toulouse.
Projet lunaire français en annonce
L’élaboration de cet outil a pris trois ans, un délai remarquable puisque le développement d’un tel dispositif nécessite habituellement entre cinq et dix ans. Cependant, grâce à l’effort conjoint des équipes françaises et chinoises, ce challenge a été relevé avec succès. L’instrument, nommé Dorn, sera donc acheminé jusqu’au cratère Apollo, situé dans le bassin d’Aitken.
Le rôle de Dorn sera d’identifier la présence de radon dans le sol lunaire, un gaz résultant de la décomposition de l’uranium 238 et qui s’échappe des profondeurs terrestres à travers de micro-tremblements. En l’espace de cinq jours, le radon se transforme en polonium, un processus que Dorn aura la tâche de surveiller.
Toutefois, l’exécution de cette mission sera brève. L’analyse du sol lunaire ne s’étendra pas en profondeur car le détecteur de gaz sera transporté par la fusée chinoise Chang’e 6, qui ne séjournera sur la Lune que pour un maximum de 48 heures. Il est prévu que Dorn fonctionne environ 30 heures durant cette période limitée.
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