Le président français, Emmanuel Macron, a confirmé hier jeudi, lors de la pose de la première pierre d’une nouvelle usine de munitions à Bourg-lès-Valence, dans le sud-ouest de la France, que les perturbations causées par la guerre en Ukraine et la reprise de l’armement à l’échelle mondiale exigent un effort “durable” de l’industrie de la défense pour produire davantage et plus rapidement.
Macron a déclaré : “Nous constatons à long terme une transformation géopolitique et géographique stratégique dans laquelle les industries de défense jouent un rôle croissant.”
Il a exhorté les industriels de la défense à accélérer la transition vers “l’économie de guerre” afin de continuer à soutenir l’Ukraine contre la Russie.
Selon lui, “l’effort” à fournir “est urgent, doit être rapide, fort, à grande échelle, mais aussi durable”.
Il a souligné que “le monde dont nous parlons ne s’arrêtera pas si la guerre prend fin demain, car il y a un énorme processus de réarmement (…) en Russie et parce qu’ils voient partout en Europe les dépenses militaires augmenter et les commandes affluer”.
Le président français a posé la première pierre d’une nouvelle usine de poudre nécessaire pour les obus, qui sera ouverte début 2025 et vise à produire 1200 tonnes de poudre par an.
En 2007, l’usine de Bourg-lès-Valence a été démantelée en raison d’une demande insuffisante. La demande a commencé à augmenter avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et s’étend maintenant jusqu’en 2030, atteignant une valeur de 1,2 milliard d’euros au cours des six derniers mois.