La France sous pression : l’Union Européenne poursuit avec des mesures disciplinaires

La situation actuelle en France est loin d’être idéale.

L’Union Européenne a sévèrement réprimandé Paris pour avoir enfreint les règles budgétaires du bloc sous la présidence d’Emmanuel Macron.

La Commission européenne a annoncé ce mercredi 19 juin 2024 que la France, ainsi que six autres États membres de l’UE, feront face à des mesures disciplinaires pour avoir dépassé les limites de déficit budgétaire. Les échéances pour réduire ce déficit seront fixées en novembre prochain.

En plus de la France, la Commission a indiqué que des mesures similaires seront prises contre la Belgique, l’Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie.

Cette initiative de l’exécutif européen devrait restreindre toute planification de dépenses supplémentaires par le nouveau gouvernement français, issu des élections prévues du 30 juin au 7 juillet prochain.

Le déficit budgétaire des sept pays concernés (la différence entre les revenus et les dépenses du gouvernement) a dépassé trois pour cent du produit intérieur brut, en violation des règles financières de l’UE.

Selon les règles révisées, les États membres de l’UE ne doivent pas accumuler des dettes dépassant 60 % du PIB. Les pays lourdement endettés, avec des niveaux de dette supérieurs à 90 % du PIB, doivent réduire leur ratio d’endettement d’un point de pourcentage par an.

Ceux dont les niveaux de dette se situent entre 60 % et 90 % doivent réduire leur dette de 0,5 point de pourcentage par an.

Ces développements interviennent à dix jours des élections anticipées, marquées par des promesses de dépenses considérables.

Cette mesure représente un coup dur pour Macron, car c’est la première fois que la France fait face à des critiques de l’UE concernant ses dépenses publiques depuis son arrivée au pouvoir en 2017.

Une crise politique impacte la deuxième plus grande économie de l’UE

Les élections anticipées, convoquées par le Président Emmanuel Macron en réaction aux résultats décevants de son parti lors des élections européennes, ont engendré une crise politique en France, la deuxième plus grande économie de l’Union européenne après l’Allemagne.

L’instabilité a provoqué une hausse des frais d’emprunt en France sur les marchés de l’obligation.

Dans un article précédent, nous avions souligné la baisse notable des actions françaises et de l’euro cette semaine après la décision surprise de Macron d’appeler à des élections anticipées, ce qui a semé l’incertitude politique et suscité des craintes d’un Parlement dominé par la droite, selon l’agence Reuters.

Reuters a également rapporté que les actions françaises ont subi un sérieux revers, l’indice CAC 40 des principales actions ayant chuté de 6 % cette semaine, enregistrant sa plus forte baisse hebdomadaire depuis plus de deux ans.

Lire aussi :  Marchés financiers et Euro en baisse Suite à l’appel d’Élections anticipées par Macron

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