Le ministre des Affaires étrangères de la Hongrie, Peter Szijjarto, a annoncé le lundi 25 mars 2024 que son pays n’a désormais plus besoin de dépendre des infrastructures ukrainiennes pour l’acheminement du gaz naturel russe. Cette indépendance est rendue possible grâce à l’utilisation du gazoduc TurkStream. Malgré la réduction des approvisionnements en gaz russe vers l’Union Européenne, suite aux sanctions imposées à Moscou et à des actes de sabotage contre les gazoducs Nord Stream, la Hongrie, comme plusieurs autres États membres de l’UE, continue d’être largement dépendante du gaz russe.
Avec la ligne de transit ukrainienne et TurkStream comme seuls canaux restants pour le transport du gaz russe vers l’Europe centrale et du Sud, Kiev a indiqué que son contrat actuel de transit avec Gazprom, la compagnie énergétique russe, ne sera pas renouvelé à son expiration en fin d’année. “Ceci ne nous concerne plus, car l’approvisionnement en gaz de la Hongrie est désormais assuré par TurkStream”, a précisé Peter Szijjarto aux journalistes. Il a ajouté que la décision de construire TurkStream en collaboration avec la Serbie, la Turquie et la Bulgarie était judicieuse, et que cela garantissait la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Hongrie.
Le ministre a souligné que, avec une capacité annuelle de 8,5 milliards de mètres cubes pour TurkStream, et la Hongrie ayant reçu 5,6 milliards de mètres cubes l’année précédente, il existe une marge suffisante pour augmenter les volumes d’approvisionnement si nécessaire. La Hongrie a souligné qu’elle dispose actuellement de suffisamment de gaz, mais est prête à demander à Gazprom d’augmenter les livraisons au besoin.
En 2022, la Hongrie a importé via TurkStream 4,8 milliards de mètres cubes de gaz russe, confirmant l’importance croissante de ce gazoduc pour la sécurité énergétique du pays.