Le président de l’Association Tunisienne de Cardiologie et de Chirurgie Cardiaque, Salem Abdessalem, a souligné hier, mardi 18 juin 2024, que “le mode de vie rapide, la consommation de certaines substances illicites et la sédentarité figurent parmi les causes de la mort subite par crise cardiaque, notamment chez les jeunes.”
Il a ajouté : “Nous avons observé, ces dernières années, une augmentation des cas de mort subite due à des crises cardiaques chez les jeunes âgés de 20 à 40 ans, un phénomène qui auparavant se manifestait à partir de 50 ans.”
Abdessalem a attribué la survenue de crises cardiaques chez les jeunes à des causes génétiques apparaissant dès la naissance, telles que l’insuffisance cardiaque et l’hypertrophie myocardique, ainsi qu’à des causes non génétiques comme les maladies infectieuses.
D’autres facteurs incluent le mode de vie, la dépendance aux substances illicites et à l’alcool, la prise de certains médicaments sans avis médical, ainsi que le stress, la pression psychologique et la sédentarité.
Il a expliqué que les symptômes des crises cardiaques sont variés : certains perdent de conscience, ont des palpitations ou ressentent une pression thoracique, tandis que d’autres peuvent ne présenter aucun symptôme notable.
Il a insisté sur le fait que “l’intervention immédiate dans les premières minutes (4 minutes) peut sauver la vie de nombreuses personnes victimes de crises cardiaques”, appelant à l’importance de former l’ensemble de la population tunisienne aux premiers secours dès le plus jeune âge.
De son côté, l’expert en cardiologie et ancien professeur à la faculté de médecine, Dhaker Lahidheb, a estimé que “la meilleure solution pour éviter la mort subite due à une crise cardiaque est l’utilisation du défibrillateur électrique, expliquant que “les autres solutions telles que les premiers secours ne sont pas toujours suffisamment efficaces.”
Il a également appelé à généraliser l’utilisation de défibrillateurs dans tous les espaces publics, de loisir, culturels, commerciaux et dans les stations de transport.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de décès dans le monde, entraînant environ 17,9 millions de décès chaque année.
Les maladies cardiovasculaires regroupent divers troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins, incluant la cardiopathie ischémique, les maladies cérébrovasculaires, les cardiopathies rhumatismales et d’autres affections.
Plus de 80 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires sont attribués aux crises cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux, un tiers de ces décès survenant prématurément chez des personnes de moins de 70 ans.
TAP