Le doyen des vétérinaires, Ahmed Rejab, a tiré ce mercredi, 31 juillet 2024, la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique liée à la rage en Tunisie.
En 2023, six décès et 355 cas de rage ont été enregistrés parmi la population. Pour l’année 2024, jusqu’au 1er juillet, on compte déjà six décès et 200 cas d’infection.
Dans une déclaration à la radio Jawhara FM, Rejab a souligné que cette maladie n’a pas de traitement et que chaque infection animale représente un danger mortel pour l’homme.
Il a insisté sur le caractère létal de cette maladie et a plaidé pour qu’elle soit traitée comme une question de sécurité nationale. La prévention, selon lui, passe par la vaccination systématique des animaux contre la rage.
Rejab a rappelé qu’en 2009, aucune infection ni décès humain dû à la rage n’avait été signalé, et a appelé à une mise à jour des tarifs de vaccination.
Actuellement fixés à 450 millimes par animal, ces tarifs n’ont pas été révisés, ce qui, selon lui, décourage les vétérinaires privés de mener des campagnes de vaccination nécessaires.
Il a également révélé que les pertes liées aux traitements et vaccinations contre la rage s’élevaient à 6 millions de dinars en 2022, et à 8 millions de dinars en 2023.
Face à cette situation alarmante, Rejab appelle à une action urgente pour renforcer les mesures de prévention et réduire les coûts humains et financiers de cette maladie dévastatrice.