La planète continue-t-elle de fonctionner correctement dans sa rotation ? Pour ceux qui se le demandent, la réponse est affirmative. Cela n’est pas véritablement la question. Par contre, elle accélère, et même de plus en plus rapidement… À tel point qu’elle pourrait bientôt affecter notre façon de percevoir le temps. Et comment cela ? En nous contraignant à ajuster nos horloges.
D’ici 2029, il est envisageable qu’une journée ne corresponde plus à 24 heures, mais plutôt à 23 heures, 59 minutes et 59 secondes. Notre planète tourne à une vitesse supérieure à celle d’avant, la faisant avancer d’environ une seconde par rapport à son temps originel. C’est du moins ce que proposent les scientifiques de la Scripps Institution of Oceanography, affiliée à l’Université de Californie à San Diego.
La vitesse de rotation de la Terre augmente
À ce propos, Duncan Agnew, chef de file de cette recherche parue dans la revue Nature, mentionne une époque historique, un événement qu’il décrit comme étant significatif. Il cherche néanmoins à apaiser les esprits. Cette seconde acquise ne suppose pas l’arrivée d’une catastrophe, bien que les conclusions de cette étude invitent à la réflexion.
D’après lui, cette seconde supplémentaire témoigne d’une ère inédite. Les raisons potentielles derrière un tel phénomène sont multiples. Elles peuvent être physiques, écologiques, technologiques… Plusieurs facteurs doivent être envisagés, même si une majorité de spécialistes admettent que les marées (provoquées par l’attraction lunaire) ont une influence majeure dans ces estimations.
Un défi à la fois politique et pratique
L’impact de cette seconde perdue (ou gagnée), ainsi que toutes celles déjà ajoutées (appelées secondes intercalaires), a une résonance politique notable. Des sociétés telles que Google ou Amazon ont déjà choisi d’intégrer des fractions de seconde dans leurs calculs de temps, pour s’ajuster au mieux en direct. Et pour les autres gestionnaires du temps ? En 2030, un nouveau standard sera mis en place pour permettre à tous de s’aligner. Jusque-là, le système demeure fixé sur le modèle des 24 heures traditionnelles.