Au cours de la première moitié de la campagne 2023/2024, la Tunisie a fait un pas significatif vers l’autosuffisance céréalière en important 412 000 tonnes de céréales russes, principalement du blé et de l’orge. Cette quantité représente une augmentation remarquable de 48% par rapport à la campagne précédente, dépassant même le record établi en 2017/2018. Le blé tendre domine cette importation massive, constituant 66% du stock.
Cette décision stratégique de diversifier les sources d’approvisionnement renforce les liens entre la Tunisie et la Russie, cette dernière étant un acteur clé sur le marché mondial des céréales avec un envoi de 50 millions de tonnes de blé à l’échelle planétaire. Pour la Tunisie, qui dépend à plus de 70% des importations pour couvrir ses besoins annuels de 3 millions de tonnes en moyenne, cette coopération revêt une importance cruciale.
Les raisons derrière cette augmentation spectaculaire des importations russes peuvent être multiples, allant des conditions économiques aux avantages logistiques offerts par la Russie. Cette tendance souligne également la nécessité pour la Tunisie de diversifier ses partenaires commerciaux pour assurer la stabilité de ses approvisionnements alimentaires.
Alors que la Tunisie continue de jouer un rôle central dans le secteur agricole régional, ces importations record mettent en lumière l’importance d’adopter des stratégies souples et évolutives pour répondre aux besoins croissants de la population.
L’année 2023/2024 marque ainsi une étape cruciale dans la politique céréalière tunisienne, avec des répercussions potentielles sur l’économie nationale, l’agriculture locale et les dynamiques géopolitiques.