Le marché africain est devenu une option stratégique pour la Tunisie après avoir adhéré à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en plus du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
Dans cette situation, les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays du COMESA ont connu une augmentation de 2,1 milliards de dinars (677 millions de dollars) en 2021 à 3 milliards de dinars (967 millions de dollars) en 2023, ce qui a entraîné un excédent de 1,5 milliard de dinars (483 millions de dollars).
Alors que les recettes des exportations tunisiennes vers les marchés d’Afrique subsaharienne ont connu une croissance rapide et record, le dossier des migrants africains semble être un obstacle à l’intention de la Tunisie de se positionner sur le marché africain, estimé à 1,3 milliard de consommateurs, et à rivaliser avec les exportations égyptiennes et marocaines.
Ces changements surviennent alors que les autorités tunisiennes ont mis en place des mesures visant à empêcher les migrants de passer vers les pays européens, en arrêtant de nombreuses opérations d’immigration illégale et en empêchant environ 21 500 personnes de traverser la frontière, en plus de la déportation forcée de milliers de migrants.
À la suite de cette escalade, des craintes ont été exprimées quant aux répercussions de ce dossier sur les ambitions économiques et d’investissement de la Tunisie, ainsi que sur la position de ses produits en Afrique.
Un marché prometteur
Selon les données de l’Institut national de la statistique, les exportations tunisiennes vers les pays d’Afrique subsaharienne ont atteint 1,83 milliard de dinars (590 millions de dollars) au cours des quatre premiers mois de l’année en cours, ce qui représente un succès record (642 millions de dollars), tandis que les importations ont atteint 2,6 milliards de dinars (838 millions de dollars).
Les exportations des industries tunisiennes ont dominé environ 44 % du total des marchandises, suivies par les industries mécaniques et électroniques avec environ 33 %, puis les exportations agricoles et alimentaires avec 22 %.
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