La Tunisie se distingue par ses efforts en matière de promotion du travail décent et équitable, comme le souligne le rapport du rapporteur des Nations unies sur le suivi de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières pour l’année 2022. Selon Ahlam Hammami, directrice générale de l’Observatoire national de la migration (ONM), relevant du ministère des Affaires sociales, ce rapport classe la Tunisie parmi les nations exemplaires dans ce domaine, mettant en avant ses bonnes pratiques pour la préservation des vies humaines.
Hammami a toutefois souligné les défis persistants liés à la migration, notamment la nécessité de réduire la migration irrégulière. Elle a insisté sur l’importance de promouvoir et de réglementer la migration légale à travers des cadres bilatéraux et des accords entre les pays, afin de créer des opportunités de migration régulière et sécurisée.
En parallèle, la directrice générale de l’ONM a également mis en lumière les défis posés par la migration régulière, en particulier la fuite des compétences vers l’étranger. Elle a cité les déclarations du doyen des ingénieurs, signalant l’exode de milliers d’ingénieurs tunisiens, ainsi que l’émigration de nombreux médecins. Hammami a appelé à une révision des systèmes éducatifs et de formation professionnelle en Tunisie pour répondre à ces défis.
De son côté, Ahmed Messaoudi, directeur général de l’emploi à l’étranger et de la main-d’œuvre étrangère au ministère de l’Emploi, a indiqué qu’en 2023, 9600 contrats de travail ont été conclus avec la France et l’Italie. De plus, 38 jeunes ont été formés aux métiers de la construction pour être employés dans des entreprises italiennes, et 4000 jeunes ont été recrutés en France dans le cadre de contrats de travail saisonnier.
Ces initiatives témoignent de l’engagement de la Tunisie à promouvoir un travail décent et équitable tout en répondant aux défis migratoires, consolidant ainsi sa position en tant qu’exemple à suivre au niveau international.