Les directeurs généraux des fonds de dépôt et de gestion en Tunisie, au Maroc, en Italie et en France ont convenu de mettre en place un cadre permanent de consultation afin de faciliter l’échange des meilleures pratiques et des expériences entre les fonds.
Cette initiative vise également à encourager les interactions avec le système financier méditerranéen pour renforcer la mise en œuvre de projets concrets ayant un impact direct sur les populations.
Cette première réunion des directeurs généraux, qui s’est tenue jeudi dernier à Rome, reflète clairement l’ambition commune de trouver des solutions conduisant à une réponse collective aux grands défis auxquels est confrontée la région de la Méditerranée, en particulier le réchauffement climatique. En effet, la biodiversité marine et côtière en Méditerranée, unique en son genre dans le monde, est gravement menacée.
Les fonds de dépôt et de gestion marocain, français, italien et tunisien, en tant que membres du Forum des fonds de dépôt et de gestion, entretiennent des relations solides et riches basées sur la confiance et le respect mutuels, ainsi que sur des valeurs et principes communs. Grâce à ce dialogue fort et constructif et compte tenu des défis auxquels est confronté l’espace euro-méditerranéen, ces fonds travaillent depuis le septième congrès du Forum des fonds de dépôt et de gestion à Abidjan en septembre 2023, à lancer une dynamique visant à renforcer la coopération mutuelle.
Le communiqué a souligné que, outre l’érosion côtière, l’élévation du niveau de la mer, la désertification et le stress hydrique, toutes ces phénomènes sont effectivement répandus et affectent de nombreux pays. Il a souligné qu’en plus de ces défis environnementaux, il existe des problèmes liés aux domaines social, économique et énergétique qui se sont aggravés ces dernières années en raison de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
Lors de cette réunion, les directeurs généraux ont échangé des points de vue sur trois axes principaux d’intérêt commun, en ligne avec les priorités de travail de chacun de ces fonds, à savoir l’investissement, le climat et la biodiversité, et l’innovation financière au service des capacités humaines.
À la suite de la réunion, il a été convenu de créer un cadre permanent de consultation fournissant une plateforme flexible et opérationnelle pour s’engager dans un dialogue ouvert et permettre l’échange d’informations sur les meilleures pratiques dans des secteurs clés tels que le développement urbain, l’adaptation aux changements climatiques, la protection de la biodiversité et le développement d’infrastructures durables, le financement de projets menés par des start-ups et des petites et moyennes entreprises.
Dans ce contexte, les directeurs généraux ont salué le rôle positif et la contribution significative de l’Union pour la Méditerranée en tant que cadre multipartite de coopération dans la région euro-méditerranéenne, participant activement au développement économique intégré et durable de la région.
Face aux défis multiples auxquels la région est confrontée, en particulier ceux liés aux changements climatiques, les directeurs généraux des fonds de dépôt ont souligné leur engagement total à poursuivre les efforts visant à développer des solutions pratiques et innovantes ayant un impact sur les populations et la protection de l’environnement.
À la fin des discussions, les directeurs généraux des fonds de dépôt ont rappelé l’importance du modèle de fonds de dépôt en tant qu’institution capable de mobiliser les ressources locales pour fournir un financement à long terme pour des projets de développement économique, social et environnemental.
Pour sa part, la directrice du fonds tunisien, Najia El Gharbi, a souligné la nécessité d’orienter les actions vers la voie du développement durable, soulignant que pour construire un avenir meilleur, il est nécessaire d’adopter de nouvelles aspirations et de repenser les méthodes de travail.
Elle a déclaré : “Notre horizon doit être orienté vers le soutien des transformations nécessaires pour le bien-être des générations futures et pour que notre travail ait un impact. En tant que membres du Forum des présidents d’institutions, nous partageons cet engagement en faveur d’une action collective et résolue pour relever les défis multiples auxquels notre région est confrontée”.