Dans le cadre de sa participation au débat général de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue à New York, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé une déclaration au nom de la Tunisie.
Ce discours a notamment mis en avant la demande d’un cessez-le-feu en Palestine, la condamnation de l’agression contre le Liban, la question de la migration irrégulière, la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, ainsi que la réforme du système financier mondial et le renforcement de la coopération internationale pour la récupération des fonds détournés à l’étranger et le respect de la souveraineté nationale.
Cette session, qui se déroule du 10 au 30 septembre, est placée sous le thème “Ne laisser personne de côté : travailler ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures”.
Dans la déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères ce samedi, la Tunisie a réaffirmé sa position ferme et de principe en soutien au peuple palestinien dans sa lutte pour la récupération de ses droits légitimes, notamment son droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien avec Jérusalem comme capitale.
La Tunisie a également condamné avec la plus grande fermeté les actes de génocide contre les civils palestiniens et a dénoncé le silence international face à ces crimes et l’incapacité du système onusien à mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, en appelant à un cessez-le-feu immédiat.
La Tunisie a également condamné l’agression contre le Liban et a appelé le Conseil de sécurité à prendre une position ferme pour arrêter les bombardements sur le peuple libanais et mettre fin aux violations de sa souveraineté et à la menace de sa sécurité.
En ce qui concerne la migration irrégulière, la déclaration a abordé l’approche de la Tunisie pour traiter ce phénomène, basée sur le partage des responsabilités et le traitement de ses causes profondes, tout en refusant les projets de relocalisation déguisée des migrants irréguliers.
La Tunisie a également appelé à intensifier la coopération dans les domaines du transfert de technologies, à réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud, et à lutter contre le chaos numérique, la désinformation et les usages criminels et illégaux des technologies numériques qui déstabilisent les sociétés.
La déclaration a également souligné l’urgence pour les pays du Nord de respecter leurs engagements en matière de financement climatique, de participer activement à la réduction de la pauvreté, de soutenir la croissance et de renforcer la résilience et la durabilité dans les pays en développement.
La Tunisie a de plus appelé à des réformes fondamentales du système financier mondial, à l’allègement de la dette et des charges de service de la dette pour les pays en développement et à faciliter leur accès à des sources de financement concessionnel pour le développement.
La Tunisie a également demandé à renforcer la coopération internationale aux niveaux bilatéral et multilatéral pour récupérer les fonds détournés à l’étranger, considérés comme un droit légitime des peuples lésés, et à mettre fin à toutes les formes de tutelle, d’imposition de politiques et de diktats, ainsi qu’à l’ingérence dans les affaires intérieures des États, tout en respectant leur souveraineté nationale et l’indépendance de leurs décisions et des choix de leurs peuples.
La déclaration a appelé à renforcer le rôle des Nations Unies et à introduire les réformes nécessaires pour améliorer l’efficacité de ses institutions et renforcer leur crédibilité.
Enfin, la Tunisie a insisté sur l’importance de reconstruire les relations internationales sur la base de la solidarité, de la coopération constructive, de la justice, du respect mutuel et de l’égalité, et sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de mise en œuvre et de suivi des résultats du Sommet du Futur.
La déclaration a également souligné l’importance de donner aux jeunes un rôle de premier plan dans les processus de solutions transformatives et les cercles de prise de décision, et de renforcer les cadres législatifs et les plans stratégiques pour l’inclusion et l’autonomisation économique des femmes, tout en élargissant leur participation dans tous les domaines.
La Tunisie a réaffirmé son engagement actif dans tous les efforts internationaux et onusiens visant à renforcer la sécurité et la paix aux niveaux régional et international, à consacrer les principes du droit international et du droit international humanitaire, à mettre fin à toutes les formes d’injustice, d’occupation et de violations des droits de l’homme, et à réaliser le développement pour tous.