La Turquie cherche à rejoindre les BRICS : un tournant géopolitique

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont la demande d’adhésion à l’Union européenne piétine depuis des années, a officiellement exprimé son intérêt pour rejoindre les BRICS, un groupe de pays émergents comprenant notamment la Chine et la Russie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont la demande d’adhésion à l’Union européenne piétine depuis des années, a officiellement exprimé son intérêt pour rejoindre les BRICS, un groupe de pays émergents comprenant notamment la Chine et la Russie.

Cette initiative fait de la Turquie le premier pays membre de l’OTAN à envisager une telle démarche, une décision qui pourrait agacer les puissances occidentales.

Révélée le 2 septembre par l’agence Bloomberg, l’information n’a pas encore été confirmée ou démentie par les autorités turques.

Néanmoins, ce développement marque une étape significative dans les ambitions géopolitiques d’Ankara, souvent en décalage avec ses alliés occidentaux.

L’intérêt de la Turquie pour les BRICS n’est pas nouveau. En 2018, lors du Sommet de Johannesburg, Erdogan avait déjà manifesté son intérêt pour cette alliance.

Toutefois, ce n’est qu’à la fin de l’année 2023 que les discussions formelles ont réellement pris de l’ampleur.

La décision d’Ankara intervient dans un contexte de tensions croissantes avec les autres membres de l’OTAN, exacerbées par la guerre en Ukraine et les relations étroites de la Turquie avec Moscou.

De plus, le soutien sans faille des Occidentaux au gouvernement israélien dans le conflit à Gaza a renforcé les sentiments de mécontentement au sein du gouvernement islamo-nationaliste d’Erdogan.

En parallèle, l’absence de progrès dans les négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne a également contribué à ce revirement stratégique.

Le rapprochement avec les BRICS, qui ont récemment annoncé leur intention de doubler le nombre de leurs membres en invitant des pays comme l’Égypte, l’Iran et les Émirats arabes unis, apparaît comme une alternative viable pour Ankara.

Ce changement de cap pourrait redéfinir les alliances et influencer la dynamique géopolitique mondiale, plaçant la Turquie dans une position stratégique au sein d’un groupe de pays émergents en pleine expansion.

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