L’Angola a récemment secoué les marchés pétroliers en annonçant son départ de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à partir du 1er janvier 2024. Cette décision, suivant celles de l’Équateur en 2020 et du Qatar en 2019, soulève des questions cruciales sur l’équilibre dynamique au sein de l’organisation.
Entrée dans le cartel en 2007, l’Angola, avec une production d’environ 1,1 million de barils par jour, prend cette décision en raison de la difficulté à atteindre son quota de production au sein de l’OPEP+. Cette situation découle de la baisse des investissements ces dernières années. La décision de l’organisation et de son allié russe de réduire l’objectif de production de l’Angola à 1,11 million de barils par jour pour 2024 a été mal accueillie à Luanda, qui avait demandé un quota de 1,18 million de barils par jour, entraînant une note de protestation à l’OPEP.
Ce départ réduit l’OPEP à 12 membres, représentant environ 27% de la production mondiale quotidienne de pétrole brut. La part de marché de l’organisation, autrefois à 34% en 2010, continue de diminuer, influencée non seulement par les départs, mais également par les décisions de réduction de production de certains membres et l’augmentation de la production par des pays non membres, dont les États-Unis.
Au-delà des implications économiques, ce départ soulève la question de l’autorégulation du marché pétrolier. Alors que la Russie, actuellement en conflit, coopère avec l’Arabie saoudite, la stabilité future de cette collaboration est incertaine. Les cours du Brent, déjà volatils, devraient subir des secousses en 2024.
L’Angola, en prenant cette décision audacieuse, cherche peut-être à réaffirmer son indépendance dans un contexte où la stabilité géopolitique mondiale est en jeu. Les répercussions de ce départ seront surveillées de près, tant au niveau des marchés pétroliers que des relations internationales.
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