Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé dans un communiqué ce mardi 14 mai 2024 que l’Agence mondiale antidopage a décidé de lever la sanction contre la Tunisie avec effet immédiat.
Cette décision fait suite à la vérification de la conformité de l’Agence nationale antidopage aux normes internationales.
Ci-dessous le texte :
Après la levée de la sanction, le drapeau tunisien flottera à nouveau dans toutes les manifestations sportives internationales et régionales.
Il est à noter que l’Agence mondiale antidopage avait imposé des sanctions à la Tunisie, annonçant que “la Tunisie ne peut pas accueillir de tournois régionaux, continentaux ou mondiaux, et le drapeau tunisien ne sera pas autorisé aux Jeux olympiques et paralympiques, jusqu’à ce que le pays revienne sous l’égide de l’Agence mondiale antidopage”.
Le décision de l’Agence a suscité une grande agitation ces derniers jours, en particulier après ce qui est connu sous le nom de “l’affaire du retrait du drapeau tunisien”, lorsque des activistes ont diffusé sur les réseaux sociaux une image du retrait du drapeau tunisien dans la piscine olympique de Radès lors de la Coupe des Maîtres de Natation, ce qui a provoqué l’indignation des Tunisiens qui ont considéré cet acte comme une atteinte à la dignité de l’État.
Suite à cet incident, l’État tunisien a pris plusieurs mesures sur ordre du président Kaïs Saïed, notamment :
1- La dissolution du bureau de la Fédération tunisienne de natation et la rétention de son président, avec une deuxième décision nommant un bureau intérimaire pour gérer ses affaires.
2- Le limogeage du directeur général de l’Agence nationale antidopage et la nomination d’un cadre supérieur au ministère pour gérer l’Agence.
3- La révocation du délégué régional à la Jeunesse et aux Sports de Ben Arous et la nomination d’un cadre supérieur pour gérer la délégation.
Par ailleurs, le parquet du tribunal de première instance de Ben Arous a ordonné hier l’ouverture d’une enquête judiciaire contre neuf personnes, deux en état d’arrestation et sept en liberté, pour des accusations liées à la formation d’une association en vue de comploter contre la sécurité intérieure de l’État et de comploter contre la sécurité de l’État et de former une association en vue d’attaquer les biens et les personnes et de violer le drapeau tunisien.
À l’issue des enquêtes, il a été décidé de maintenir en détention deux des personnes visées par l’enquête, à savoir un ancien président de la Fédération de natation et un cadre de l’Agence antidopage, tandis que les sept autres ont été renvoyés en liberté.