Une récente étude menée par le Forum Tunisien des droits Économiques et Sociaux (FTDES) met en lumière la problématique du financement de l’économie tunisienne, révélant des chiffres inquiétants qui remettent en question la santé financière du pays.
L’une des données les plus frappantes concerne le financement des petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent 80 à 90% du tissu économique du pays. Selon l’étude, 60,6% des PME ne bénéficient d’aucune ligne de crédit et n’ont aucune relation de financement avec une banque. Cette exclusion financière est un obstacle majeur pour ces entreprises qui ont du mal à se développer.
De plus, 24,8% des PME ont effectivement demandé un crédit, mais 11,1% de ces demandes ont été rejetées, ce qui démontre des difficultés d’accès au financement. Pour les PME qui ont réussi à obtenir un crédit, 24,5% d’entre elles déclarent l’utiliser pour des investissements à moyen et long terme, tels que des équipements, des bâtiments ou des machines.
L’exclusion financière s’étend également aux particuliers et aux ménages en Tunisie. L’étude révèle que 64% des familles tunisiennes n’ont jamais contracté de crédit auprès des banques, révélant ainsi l’ampleur de l’exclusion financière dans le pays. Parmi les 36% de familles qui ont accès au crédit bancaire, 11% le font de manière intermittente, tandis que 25% y ont un accès régulier.
Un point préoccupant est que 45% des familles n’ont eu aucun moyen d’accéder aux services bancaires au cours des cinq dernières années. Ces familles n’ont pas de compte bancaire et dépendent principalement des transactions en espèces. De plus, 19% des familles tunisiennes ont un accès limité aux services financiers, principalement à travers des comptes courants postaux plutôt que des comptes bancaires. Ils ont tendance à effectuer des opérations financières de base et à contracter rarement des crédits à long terme, tels que des prêts immobiliers.
Ces chiffres soulèvent des questions cruciales sur l’accès au financement en Tunisie et sur les obstacles auxquels sont confrontées les PME et les familles. La réforme du système financier et des politiques économiques pourrait s’avérer essentielle pour renverser cette tendance.
Quelle est votre opinion sur cette situation ? Pensez-vous que l’exclusion financière aura un impact sur l’avenir de la Tunisie ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.