Dans l’univers des technologies médicales avancées, Neuralink, la startup fondée par Elon Musk, et Clinatec, un établissement de recherche situé à Grenoble, se distinguent dans la révolution des interfaces cerveau-machine ainsi que dans le traitement des maladies neurodégénératives. Bien que Neuralink jouisse d’une visibilité internationale et d’investissements massifs atteignant 643 millions de dollars, Clinatec brille par ses réalisations significatives en dépit d’un budget plus restreint de 30 millions d’euros, posant un défi de taille au colosse américain.
Depuis sa création en 2016 par Musk, Neuralink s’est donné pour mission de combattre des maladies telles que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, et la cécité en développant des implants cérébraux capables de décoder les signaux neuronaux. Ces implants opèrent via des électrodes reliées à des appareils externes, notamment des exosquelettes, visant à réaliser une intégration harmonieuse entre humains et technologie.
De son côté, Clinatec, qui a vu le jour en 2012 avec le support du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et sous la direction du professeur Alim-Louis Benabid, explore des stratégies alliant avancées scientifiques et innovantes. Parmi ses techniques novatrices, la photobiomodulation, qui se sert de la lumière pour stimuler la régénération cellulaire et combattre des pathologies telles que Parkinson, signe un progrès notable au-delà des méthodes de luminothérapie traditionnelles, avec un focus particulier sur les neurones endommagés.
Bien que les promesses de Neuralink enflamment l’imagination sans encore avoir validé leur efficacité par des études cliniques reconnues, Clinatec continue d’accumuler des réalisations notables. Notamment, en 2019, le laboratoire a rendu possible pour un individu tétraplégique de remarcher en utilisant un exosquelette piloté par la pensée. Plus récemment, l’expérimentation de son application lumineuse sur des patients parkinsoniens a été couronnée de succès, révélant à Chicago lors du Congrès mondial de neurochirurgie, une stimulation dans la production de dopamine, un élément essentiel pour la gestion du mouvement.
Les trajets différents empruntés par ces deux entités traduisent un désir commun de pousser les frontières du savoir en neurosciences. Neuralink mise sur son image et ses visions d’avenir, tandis que Clinatec, grâce à son sérieux scientifique et ses essais cliniques concluants, établit une réputation robuste.
L’opposition entre Elon Musk et l’équipe de Grenoble illustre une compétition grandioise et porteuse de sens, témoignant d’une ambition globale de révolutionner la médecine par le biais de technologies émergentes. Bien que le parcours soit semé d’obstacles, cette rivalité pourrait bien catalyser des avancées révolutionnaires, promettant d’améliorer la vie de millions de personnes.