À l’approche de l’Aïd al-Adha, les Tunisiens se préparent pour cette fête religieuse qui a récemment suscité des débats.
La hausse des prix et la pénurie de bétail, dues à la sécheresse et à la rareté des aliments pour le bétail, entraînent des coûts élevés pour les éleveurs.
Les prix des animaux varient entre 700 et 1500 dinars selon les déclarations du vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, Anis Kharbache.
Face à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et à leur incapacité à suivre les prix des moutons destinés au sacrifice, des voix se sont élevées pour demander l’annulation des célébrations de l’Aïd al-Adha cette année afin de préserver le cheptel et de tenir compte de la situation économique des Tunisiens.
Le Mufti de la République, Hichem Ben Mahmoud, a clarifié hier soir la question, affirmant que le sacrifice de l’Aïd est une pratique confirmée et un rituel à respecter, mais qu’il doit être en accord avec la capacité financière, car l’islam encourage la facilité et n’impose pas la difficulté.
Ben Mahmoud a déclaré : “Pour éviter toute confusion, il est important que l’homme ne se charge pas de ce qu’il ne peut supporter. Il est préférable que cette fête soit un symbole de bonnes nouvelles, de tranquillité, de solidarité et de miséricorde entre nous tous”.
Il a ajouté : “Le sacrifice est un rituel qui doit être respecté et il n’est pas permis de changer les rites de Dieu. Cependant, nous devons tenir compte de notre réalité sociale et économique dans un contexte de crise, locale et mondiale, où l’homme ne doit pas se charger de ce qu’il ne peut supporter”.
Commentaires
commentaires