Le Parlement approuve l’accord de prêt pour l’Oued Tessa

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Le 22 mai 2024, l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) a officiellement approuvé l’accord de prêt signé entre la Tunisie et le Fonds arabe pour le développement économique et social.

Cet accord vise à financer le projet de développement agricole intégré dans le bassin de l’Oued Tessa, situé dans le gouvernorat du Kef.

La séance plénière, marquée par la présence de Ridha Gabbouj, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources en eau et de la Pêche, chargé de l’eau, a vu l’adoption du projet de loi avec une majorité écrasante : 118 voix pour, une abstention et seulement deux voix contre.

Le financement accordé s’élève à environ 10 millions de dinars koweïtiens, soit près de 100 millions de dinars tunisiens. Ce montant couvre 90 % du coût total du projet, estimé à 110 millions de dinars tunisiens. L’objectif principal est d’améliorer les conditions de vie des citoyens, de valoriser les chaînes de valeur des produits agricoles, de fournir de l’eau potable à certaines régions, de créer des zones irriguées et d’aménager les chemins agricoles.

Les composantes du projet sont vastes et variées. Elles incluent la protection des terres avec la création de terrasses mécaniques sur une superficie de 8 000 hectares, la plantation d’arbres fruitiers sur 5 000 hectares et l’aménagement des pâturages sur 2 000 hectares.

En outre, le projet prévoit l’aménagement de 510 hectares supplémentaires et la création de zones irriguées sur environ 500 hectares. Des travaux de curage des dépôts sur environ 38 km, le développement des forêts sur une superficie de 200 mètres carrés, l’aménagement de 41 km de chemins agricoles et la création d’environ 18 puits profonds destinés à bénéficier à 9 000 habitants sont également planifiés.

Le prêt est octroyé avec un taux d’intérêt d’environ 3 % et une période de remboursement de 30 ans, incluant 4 ans de grâce.

Lors des débats, les députés ont soulevé plusieurs questions cruciales, notamment le manque d’approvisionnement en eau potable et les défis rencontrés par le secteur agricole.

Ils ont notamment abordé les restrictions sur le forage de nouveaux puits et les retards des projets agricoles causés par des problèmes de propriété foncière.

D’autres députés ont également mis en lumière les difficultés liées à l’élevage, à la fourniture de fourrages et à la disponibilité de l’eau potable dans certaines régions. Ils ont insisté sur l’importance pour l’État d’activer les puits forés au cours des années précédentes mais qui n’ont pas encore été mis en service.

En conclusion, cette approbation marque un pas significatif vers le développement agricole et l’amélioration des conditions de vie dans le bassin de l’Oued Tessa, tout en soulignant l’engagement du gouvernement tunisien à résoudre les défis persistants dans le secteur agricole.

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