L’annulation de la saison du pélerinage de la Ghriba s’est répondu aujourd’hui, et plusieurs opinions ont lié cette nouvelle à l’offensive sioniste contre le peuple palestinien à Gaza.
Afin de vérifier l’authenticité de l’information, «TuniBusiness» a contacté le président du comité de la grande synagogue, Perez Trabelsi, qui a nié la véracité de la nouvelle, confirmant que l’Etat tunisien n’a pas annulé la visite pour cette année.
Trabelsi a déclaré qu’il avait été décidé que les activités de visite cette année se limiteraient à la pratique de rituels religieux uniquement à l’intérieur de la synagogue. Par ailleurs, il a révélé que ce sont les visiteurs juifs qui ont refusé de venir cette année suite à l’attaque terroriste de la saison dernière, qui a entraîné la mort de 5 personnes (3 agents de sécurité et deux visiteurs) et la blessure d’autres personnes, indiquant que le pélerinage sera ouvert à tous les juifs tunisiens et étrangers.
Il convient de marquer que les procédures annuelles et les préparatifs officiels de la visite de la synagogue Ghriba (la plus ancienne dans l’Afrique), qui reçoit des centaines de juifs du monde entier à cette occasion religieuse, sont absents cette année.
La saison annuelle des visites à la synagogue Ghriba attire des centaines de Juifs d’Europe et des terres occupées à l’île de Djerba, qui est considéré comme une station touristique majeure au large des côtes du sud de la Tunisie.
À rappeler que le 11 avril 2002 la synagogue avait également subi une attaque terroriste via un camion chargé de gaz, qui avait alors entraîné la mort de 21 personnes, dont la plupart sont des touristes allemands.
Les craintes se sont accrues cette année en raison du refus de certaines parties et de l’opposition à la reprise de la visite en raison des violations commises par l’entité sioniste contre les musulmans et les chrétiens de Gaza et de Cisjordanie.
Dans ce cadre, la coordination “Action Commune pour la Palestine” en Tunisie avait mis en garde, lundi 8 avril 2024, contre l’utilisation de la saison du “Hajj de Gharbia” à l’île de Djerba « comme outil de normalisation avec l’entité sioniste ».
A cet égard, la coordination a rappelé aux responsables des affaires juives en Tunisie leur devoir, dicté par les principes de coexistence et de citoyenneté, de « faire face au discours curieux émis par certains juifs tunisiens qui applaudissent les crimes des l’occupation et certains des comportements dangereux d’un certain nombre d’entre eux, en particulier ceux qui ont la nationalité « israélienne » et qui ont servi et servent dans l’armée de l’occupation ».
La coordination “Action Commune pour la Palestine” a également attiré leur attention sur le fait que « cette occasion religieuse a toujours été une opportunité pour les lobbies de normalisation avec l’entité sioniste, pour confondre la religion juive avec la question sioniste, en amenant, subrepticement, en Tunisie des centaines de personnes de nationalité « israélienne » utilisant des passeports tunisiens, européens et américains.
La coordination a souligné que « ces pratiques constituent une normalisation flagrante avec l’entité sioniste qui contredit les principes nationales du peuple tunisien, même si tous les chefs de l’État successifs en Tunisie ont travaillé pour faire avorter la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste ».
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