Le mardi 26 mars 2024 a marqué un moment historique pour le marché du cacao, lorsque le prix de ce produit essentiel à la fabrication du chocolat a franchi pour la première fois le seuil des 10 000 dollars par tonne métrique.
Les coûts des fèves de cacao ont atteint des sommets sans précédent, poussés par des difficultés d’approvisionnement en provenance de l’Afrique de l’Ouest, qui est responsable de la production d’environ 70% du cacao mondial.
Les contrats à terme sur le cacao destinés à une livraison en mai ont momentanément atteint les 10 030 dollars la tonne sur l’Intercontinental Exchange (ICE) à New York, avant de stabiliser leur valeur à environ 9 625 dollars par tonne. Cela représente une première dans l’histoire du marché du cacao où les prix dépassent les 10 000 dollars.
Il est à noter que les prix ont vu une augmentation fulgurante de plus de 150% au cours des trois mois précédents et de 255% depuis mars 2023.
Cette hausse drastique est principalement attribuée aux récoltes décevantes en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire et le Ghana, confrontées à des conditions climatiques extrêmes et des maladies affectant les cabosses de cacao, étant les deux plus importants fournisseurs mondiaux de fèves de cacao.
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) a mis en lumière dans un rapport récent que l’impact de ces variations de production des deux leaders mondiaux est considérable, ces pays fournissant à eux deux environ les deux tiers de l’approvisionnement global en cacao.
Une baisse considérable dans la récolte de cacao est également prévue dans d’autres nations productrices, tel que le Nigeria.
Ainsi, une réduction de l’offre globale de cacao de 8% est anticipée pour la saison 2023-2024 par rapport à l’année précédente, selon les analyses fournies par le cabinet Global Data.
Certains producteurs de chocolat ont déjà prévenu qu’ils pourraient être contraints de répercuter cette augmentation des coûts des fèves sur les prix finaux pour les consommateurs.
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