Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a convoqué, à la suite des événements survenus dans le secteur des médias ces dernières heures, une réunion élargie du bureau exécutif pour prendre les mesures nécessaires face à cette crise grave.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, dimanche 12 mai 2024, le syndicat des journalistes a condamné l’incident la perquisition dans la Maison de l’avocat avec toutes les violations graves qui l’ont accompagné, au cours de l’exécution du mandat d’arrêt contre l’avocate Sonia Dahmeni.
Le syndicat a considéré cet incident comme une grave précédente qui ne s’est jamais produite ni à l’époque coloniale ni à aucune autre époque politique successive, constituant une violation directe et claire à l’indépendance des organes et organisations nationaux et à l’inviolabilité de leurs locaux.
Il a également exigé que les autorités politiques actuelles assument la responsabilité de cette escalade injustifiée.
Dans ce contexte, le syndicat a condamné les attaques contre le photojournaliste Hamdi Tlili, allant de violences à une entrave à sa liberté de travail journalistique, ainsi que son arrestation forcée et son traînement dans la Maison de l’avocat, la destruction de ses outils de travail et son arrestation, demandant que les responsables assument ces actes.
Dans un autre contexte, le syndicat des journalistes a exprimé son rejet de la détention arbitraire de Mourad Zeghidi et Borhen Bsaïes.
Il a également condamné ce qu’il a qualifié de confiscation par le parquet de la compétence du juge d’instruction pour effectuer des perquisitions et des saisies en dehors des cas de flagrant délit, et l’ouverture d’enquêtes contre eux en vertu de l’article 24 du décret n° 54 de l’année 2022 relatif à la répression des crimes des systèmes d’information et de communication, ainsi que l’arrestation des journalistes pour des contenus journalistiques et leur poursuite en vertu de lois pénales similaires au décret 54, en contradiction totale avec les procédures de suivi à l’encontre des journalistes.
Le syndicat a souligné son rejet de l’utilisation du système judiciaire tunisien pour imposer un contrôle sur le contenu médiatique afin de réprimer toute voix libre et critique des politiques publiques, dans le but de persécuter les journalistes et les médias et de semer la terreur et la peur parmi eux, condamnant la poursuite par le système judiciaire tunisien de la persécution des journalistes en violation flagrante de l’article 55 de la Constitution tunisienne relatif à la protection des droits et libertés.
Le syndicat des journalistes tunisiens a estimé que la fréquence des poursuites contre les journalistes en raison de contenus journalistiques, d’opinions et de positions protégées par des lois et des législations frappe au cœur toutes les tentatives professionnelles de modifier les contenus journalistiques conformément aux codes et chartes professionnelles, et sapent les valeurs de la liberté d’expression et de la presse acquises grâce à la révolution tunisienne.